A la fin du IIIe/IXe siècle, une grande partie de l’Occident musulman (Maghreb et Espagne) échappait déjà au contrôle effectif du califat abbaside de Bagdad ; les Umayyades étaient solidement installés en Andalousie, la dynastie idriside régnait sur quelques villes et groupes berbères de l’extrême ouest musulman (al-Maghrib al-Aḳsā) et sur les territoires limitrophes entre les terres habitées et le désert, plusieurs États kharidjites indépendants s’étendaient du Djabal Nafūsa à Sidjilmāsa. Seuls les Aghlabides de l’Ifrīḳiya reconnaissaient la suzeraineté de Bagdad, mais, après un siècle d’indépendance de fait, leurs liens avec les Abbasides étaient de pure forme.
Sur le plan religieux (et l’on ne doit pas oublier que dans l’Islam les domaines politique et religieux sont étroitement imbriqués) le Maghreb était divisé entre l’orthodoxie sunnite, avec Ḳayrawān qui était l’une des citadelles du droit malikite et l’hétérodoxie de diverses sectes kharidjites (ibadites, sufrites, nukkarites, etc.). Bien que les Idrisides aient appartenu à la famille de ˓ Alī et que leur établissement ait été précédé de la propagande chiite, il semble que les dogmes de la doctrine chiite tels qu’ils avaient été élaborés en Orient étaient peu propagés, et encore moins suivis, dans leur royaume.
Docteur Jacky Bayili (attaché scientifique à la province du Sanguié)
Expert en économie solidaire, merci à Bahiome ; Union des Groupements Féminins/Ce Dwane Nyee (UGF/CDN)
Source : Quoniam.info Chercheur Permanent Luc Quoniam Université Aix-Marseille – Région Sud Toulon Var ….
D’après les collections à l’Unesco et l’université de Ouagadougou, le collectif asso paca et l’association culture et partage…