Le siège de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), situé à Oloumi, dans le 5e arrondissement de Libreville, a été le théâtre de violents affrontements entre des étudiants et les forces de l’ordre ce lundi 20 janvier 2024. Les échauffourées ont éclaté alors que les étudiants manifestaient pour réclamer le paiement de leurs bourses, une situation qui dure depuis près de quatre mois.
Selon les témoignages recueillis, les étudiants, excédés par le retard accumulé dans le versement de leurs allocations, ont envahi les locaux de l’ANBG pour exprimer leur mécontentement. Ce rassemblement, qu’ils affirment avoir organisé pacifiquement dans l’espoir d’attirer l’attention des autorités, a rapidement tourné à l’affrontement.
La tension est montée d’un cran lorsque les forces de police, déployées pour disperser la foule, ont eu recours à des gaz lacrymogènes. Ces scènes de violence ont suscité l’indignation parmi les manifestants, qui dénoncent une répression injustifiée. Pour eux, cette manifestation était une tentative légitime de défendre leur droit à une éducation soutenue financièrement.
Malgré l’ampleur des événements, aucune déclaration officielle n’a été émise par la direction générale de l’ANBG. Ce silence laisse les étudiants dans l’incertitude et renforce leur sentiment d’abandon face à une situation qu’ils jugent insupportable.