Vie chère au Gabon : Le gouvernement cache-t-il la réalité au chef de l’Etat ?

Depuis l’apparition de la crise sanitaire au Gabon, les populations vivent dans  des conditions de plus en plus exécrables. Malgré les critiques et les publications assassines des médias concernant le désordre sur les prix des denrées alimentaires et autres produits de premières nécessités, rien n’y fait, le chef de l’Etat, Ali Bongo et son Premier ministre n’ont toujours pas pris la décision ferme de mettre un terme à ce chaos.  

Le silence du chef de l’Etat, Ali Bongo sur la hausse exponentielle des prix des produits de  première nécessité dans les différents supermarchés et autres magasins à travers le pays, traduit-il le manque  de coordination qui existe au sein du pouvoir Exécutif ? Le chef de l’Etat est-il réellement informé de la situation sociale des Gabonais depuis la crise sanitaire ? Autant de questions qui mériteraient d’avoir des réponses concrètes et pratiques. Car, depuis la crise sanitaire, les conditions de vie de toutes les couches sociales de la société sont devenues difficiles.

En effet, pour tenter de jeter la poudre aux yeux du chef de l’Etat, Ossouka Raponda et les membres de son  gouvernement chargés desdites questions annoncent  tambours battants, des grandes réformes et enquêtes sur  la vie chère et la hausse des prix dans les marchés. Quelques jours après ces différentes annonces et autres stratégies  pour régler le problème du panier de la ménagère, les responsables des projets répondent aux abonnés absents. Et les documents sont rangés dans les tiroirs des ministères.

C’est le moins qu’on puisse dire, ce d’autant plus qu’il est devenu difficile pour les Gabonais de s’approvisionner et se nourrir convenablement.  Les produits de premières nécessités tels que, le sucre, le lait, le riz, la viande, le poisson, connaissent une hausse considérable. Par exemple, le bidon d’huile est passé de 3500 à 7500 francs CFA, la bouteille d’huile de 1 litre de 800 francs à 1500 francs CFA, le paquet de sucre de 800 à 1200 francs CFA chez certains boutiquiers. Même les prix des sacs de riz ont été multipliés par deux. Idem pour la volaille et les poissons, avec les cartons de poulets qui sont passés de 8000 à 11000 francs CFA, les ailes de poulets de 8500 à 11000 francs CFA, les cartons de cotis de 16000 à 21000 francs CFA. En cette période de crise sanitaire, de nombreuses entreprises ont été contraintes de mettre la clé sous le paillasson, avec comme conséquences le licenciement et le chômage. Il revient au chef de l’Etat, Ali Bongo et son gouvernement de prendre des mesures drastiques afin de ramener les opérateurs économiques et les commerçants à revoir les prix desdits produits, nécessaires à l’alimentation de plusieurs familles économiquement faibles au Gabon.

Ainsi, en lieu et place des visites en Angleterre où au sein des ambassades, le chef de l’Etat, ferait mieux de prendre son bâton de pèlerin afin de se rendre auprès des Gabonais économiquement faible et comprendre comment ils font face à la crise sanitaire. Il n’est plus question aujourd’hui, de se limiter aux comptes rendus des ministres qui semblent désormais apprécier les salons feutrés et les avantages  mis à leurs dispositions.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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