Depuis un demi-siècle, les communicateurs du secteur public attendaient la mise en place d’un statut particulier, essentiel pour encadrer leurs droits et devoirs. Après plusieurs tentatives infructueuses, notamment en 1995, l’espoir renaît sous l’impulsion du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Sous l’égide du ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, et avec la collaboration de sa collègue de la Fonction Publique, Louise Boukandou Moussavou, des avancées significatives ont été enregistrées dans la finalisation de ce dossier.
Les récentes discussions entre les deux ministres ont permis de faire un point sur l’avancée des travaux. La synergie entre les différents départements ministériels concernés a permis de finaliser un texte qui clarifie les enjeux liés à la carrière des communicateurs. Ce statut particulier, longtemps réclamé, vise à établir une hiérarchie claire, ainsi qu’une évolution de carrière structurée, tout en prenant en compte les spécificités des différents corps de métiers. Il met également en exergue l’introduction de nouveaux avantages, tels que les primes et l’obtention de passeports de service, qui étaient jusqu’à présent inaccessibles aux communicateurs.
Laurence Ndong a souligné l’importance de ce projet, affirmant que le métier de communicateur est unique et exige des responsabilités particulières. Elle a également insisté sur la nécessité de formaliser ces exigences dans un texte de loi afin d’offrir une meilleure reconnaissance aux communicateurs, tant en termes de droits que de devoirs. La ministre a réitéré l’engagement du gouvernement à mener à bien ce processus et à garantir que la profession de communicateur prenne enfin la place qu’elle mérite dans le paysage institutionnel gabonais.
Cependant, certaines étapes doivent encore être franchies avant que ce statut ne devienne effectif. Le texte doit passer par les circuits administratifs, être examiné par le Secrétariat général du Gouvernement, puis être adopté en Conseil des ministres, avant de suivre son cours jusqu’à son approbation au Parlement. Une fois adopté, la promulgation et la prise des textes d’application viendront finaliser le processus. Cette démarche est le reflet de la volonté du gouvernement actuel de moderniser les institutions et de redonner aux travailleurs du secteur public la dignité qu’ils méritent.
En somme, après 50 ans d’attente, les communicateurs du secteur public entrevoient enfin la lumière au bout du tunnel. Grâce à l’action déterminée du CTRI et des ministres en charge, l’adoption d’un statut particulier n’est plus une illusion, mais une réalité en devenir. Ce changement marque un tournant décisif pour cette profession qui, malgré son rôle crucial dans la société, a longtemps été négligée.