Vatican/Paul VI sera bientôt canonisé.

Pape de la fin du concile, du Synode des évêques, de Populorum progressio et Humanae vitae, Paul VI sera bientôt saint, a annoncé le Vatican.

Cette canonisation, annoncée le même jour que celle Mgr Oscal Romero, l’ancien archevêque de San Salvador  devrait être célébrée en octobre prochain, au moment du Synode des jeunes.

Après Jean XXIII et Jean-Paul II, c’est donc aujourd’hui le pape Paul VI que l’Église a décidé de donner en exemple de sainteté à tous ses fidèles, en annonçant sa prochaine canonisation.

Le Vatican a publié le mercredi 7 mars, le décret qui reconnaît le miracle obtenu à l’intercession de Giovanni Battista Montini, devenu pape en 1963 sous le nom de Paul VI.

François avait déjà annoncé le 15 février dernier aux prêtres de Rome que « Paul VI sera saint cette année ». Son bras droit, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, a précisé le 6 mars que cette canonisation aurait lieu fin octobre, lors du synode des jeunes, donc. Une institution que Paul VI avait lui-même fondée en 1965 et à laquelle François a voulu donner une nouvelle vigueur.

Cette canonisation sera ainsi le point d’orgue d’une véritable « année Paul VI », 2018 marquant à la fois les 40 ans de sa mort (le 6 août) et les 50 ans de son encyclique Humanae vitae, critiquée en son temps pour son refus de la contraception artificielle.

Le miracle retenu pour la canonisation est d’ailleurs significatif : il s’agit d’une petite fille, née en vie et en bonne santé après seulement 26 semaines de grossesse et une rupture placentaire. Alors que les médecins avaient conseillé un avortement thérapeutique, la mère était allée prier au sanctuaire de Santa-Maria-delle-Grazie de Brescia, la ville natale de Paul VI, devant une relique du « pape qui guérit les enfants non encore nés », comme la lui avait décrit une religieuse.

Rentrée chez elle, près de Vérone, avec l’image du pape d’Humanae vitae contre son cœur, elle a accouché, le jour de Noël 2014, d’une fillette aujourd’hui en bonne santé. « Cette naissance ne s’explique pas avec les canons habituels de la science », ont reconnu les médecins.

Pour François, qui ne manque jamais une occasion de dénoncer le scandale des enfants non nés et rejetés, cette canonisation s’ajoute à une dévotion personnelle pour un pape dont il a lui-même confié qu’il avait été sa « grande lumière » et avec lequel il ne cache pas sa filiation intellectuelle.

 

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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