UOB : reprise des grèves.

Nous y sommes ; les grèves à répétition à l’université Omar Bongo (UOB) reprennent leurs cours. Communément appelé le grand portail, l’UOB depuis sa création en octobre 1970 regorge de nombreux maux. Les revendications des étudiants s’articulent autour du manque de logements adéquats ; de l’insuffisance de toilettes ; de l’insuffisance de salles pour les cours magistraux ; du manque de tables-bancs et bien d’autres.

Aussi, le 5 février dernier, des étudiants en master et doctorat dudit établissement se sont vu dans l’obligation d’exprimer une fois de plus leur ras-le-bol face aux injustices observées. Un cri de mécontentement qui date de deux ans à propos du non-respect de la loi sur le principe de la non-rétroactivité. Une loi qui revisitait l’aspect du critère d’âge afin de bénéficier d’une bourse en qualité d’étudiant en Mater 2. Malheureusement, cette révision n’aurait pris jusqu’ici aucun effet, même si le Premier ministre de la Transition et le ministre de l’Enseignement supérieur en sont informés. Renforcer la rédaction de leurs différents mémoires.

Parmi les étudiants, majoritairement fils et filles de prolétaires, certains se sont sentis obligés d’abandonner les cours. Car n’ayant plus de moyens nécessaires pour le taxi journalier ; pour l’achat des livres et fascicules ; pour se nourrir et faire des recherches susceptibles. Il y a aussi la faim ; ne dit-on pas qu’un ventre affamé n’a point d’oreilles ? Si 500 étudiants en master ne peuvent pas bien se nourrir, il y aura incontestablement 500 cas d’échec. Réparer le préjudice sur le critère d’âge est la raison principale de leur mouvement d’humeur.

Cependant ; si le principe de la non rétroactivité du décret 148 n’a pas d’effet immédiat, qu’adviendra-t-il de tous ces étudiants qui ne comptent que sur la bourse, qui est l’un des catalyseurs pour la réussite dans leurs études.

Paul Essonne

Journaliste

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