Une Retraite régionale pour revisiter et revitaliser l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RD Congo et dans la région

Comment redonner de la vitalité et insuffler plus d’énergie à l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la Région ? la question était au centre de la Retraite Régionale sur l’examen de l’impact de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région et recommandations pour les efforts de revitalisation qui s’est tenue à Durban en Afrique du sud du 31 octobre au 01 er novembre 2023.

Les principaux objectifs poursuivis par la retraite de Durban étaient de stimuler un débat sur le passé et l’avenir de l’Accord-cadre avec la participation d'experts externes dans le segment ouvert de l’événement, suivi d’une discussion approfondie entre les pays signataires et les institutions garantes.

La rencontre de Durban était une opportunité pour les participants de faire le point sur les progrès réalisés à ce jour, d’identifier les principaux défis qui subsistent et d’élaborer des recommandations pour renforcer l’efficacité de l’Accord-cadre à l’avenir.

La retraite régionale a permis d’identifier les principales recommandations stratégiques prises dans le cadre d’un projet de feuille de route pour la revitalisation de l’Accord-cadre élaboré par les pays signataires, à savoir :
– L’évaluation de l’impact clé de l’Accord-cadre ; – L’évaluation des obstacles à la mise en œuvre complète de l’Accord-cadre et la proposition d’un niveau d’ambition approprié.
Les participants ont estimé que pour aller de l'avant, trois réalisations clés sont envisagées jusqu’en  2028/2033 et les étapes nécessaires, notamment :
 L’identification des mesures clés pour relever les défis de la mise en œuvre des engagements nationaux, régionaux et internationaux ;  L’identification des mesures clés pour renforcer les mécanismes de gouvernance et le rôle des institutions garantes ;
 La Proposition des options initiales pour l’indication des progrès concernant les engagements nationaux, régionaux et internationaux.

Ont pris part à la retraite, les représentants des pays signataires de l’Accord-cadre, à savoir la République d’Angola, la République du Burundi, la République centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la République du Kenya, la République du Rwanda, la République Sud-africaine, la République du Sud-Soudan, la République du Soudan, la République d’Ouganda, la République unie de Tanzanie et la République de Zambie, ainsi que des représentants des institutions garantes, à savoir les Nations Unies, l’UA, la CIRGL et la SADC, sans oublier les Hauts fonctionnaires/partenaires internationaux, les anciens représentants spéciaux et Envoyés spéciaux pour la région des Grands Lacs, les Experts en la matière de la région et au-delà, les représentants de la
Société civile et des organisations régionales, les réseaux de femmes et les forums régionaux de la jeunesse.

La délégation de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) a été conduite par l’Ambassadeur Gilberto da Piedade Verissimo, Président de ladite Commission.

Pour rappel, la signature de l’Accord-cadre est intervenue en 2013 en présence des Nations Unies, de l’Union Africaine, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), en tant qu’institutions Garantes. Cet accord avait suscité l’espoir que ce moment décisif dans l’engagement de la région était arrivé pour s’attaquer aux facteurs structurels de conflit et aux facteurs transfrontaliers d’instabilité.

Malheureusement, les tensions dans la région ne font que s’intensifier. D’où la décision d’organiser une retraite régionale destinée entre autre aux échanges stratégiques approfondis avec les principales parties prenantes pour réfléchir sur les dix dernières années de mise en œuvre de l’Accord-Cadre et formuler de nouvelles recommandations, évaluer l’impact et la trajectoire future de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région.

La retraite était également une occasion pour procéder à un suivi des décisions prises par les dirigeants de la région qui, dans leur communiqué de la 10ème Réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi (MRS) de l’Accord-cadre tenue le 24 février 2022 à Kinshasa, en RDC, ont réaffirmé sans équivoque leur ferme engagement à mettre pleinement en œuvre l’Accord-cadre, car, ont-ils martelé, il reste le moyen le plus viable de s’attaquer aux causes et aux moteurs des conflits et de l’instabilité en cours.

Les participants ont appelé à une revitalisation urgente de l’Accord-cadre, demandant à l’UA de travailler en collaboration avec les acteurs régionaux ainsi qu’avec les Nations Unies pour atteindre les objectifs qu’il s’est assignés.

Paul Essonne

Journaliste

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