Un féminicide à Owendo.

On parle de féminicide depuis ce mardi 21 juillet 2020. Le jeune homme arrêté ce mardi dans la Commune d’Owendo a reconnu avoir tué sa petite amie. La victime enceinte de cinq mois a été dépecée et démembrée. Le suspect ne présente ni problèmes psychiatriques ni antécédents judiciaires pour violence conjugale. Il sera présenté à un juge d’instruction qui le mettra en examen pour « homicide volontaire », et il sera placé en détention provisoire.

En effet, le couple vivait dans le même appartement au quartier « ça m’étonne » d’Owendo. Le suspect E. Bissagou partageait la vie de la victime Gercia Syntiche Moundjougou depuis longtemps. Il était étudiant en 5e année de Médecine à l’Université des Sciences de la Santé (USS). Tuer une femme vaut une condamnation pénale. La décision de justice qui en découlera sera une condamnation du meurtrier. Pourtant, nous sommes censés vivre dans une société dans laquelle tous les citoyens sont égaux, mais en réalité, depuis quelques années, il y a les droits des femmes et les obligations des hommes.

Ce féminicide a fait les titres à satiété des journaux et des réseaux sociaux. Une peine de trente années de prison pour avoir tué sa petite amie est alors recommandée. Malheureusement, la Justice, ou dirais-je l’Injustice, n’est que le reflet de la société et des inégalités de considération vis-à-vis des vies des hommes et des femmes.

Gercia Syntiche Moundjougou est morte frappée avec une violence inouïe, avec acharnement, et avec une rage meurtrière. Et pas une seule voix ne se lève, pas une seule des associations de défense contre les violences faites aux femmes, pour dénoncer cet acte.

Que l’on dénonce un blanc-seing donné à tous les futurs meurtriers. Et que le gouvernement s’en mêle, pour contester et annoncer que l’assassinat devrait être jugé.

Chimène Okome

Journaliste

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