[Tribune libre] Vers une restauration collective de nos mentalités

Historiquement connu comme étant le berceau de l’humanité, l’Afrique est un continent dont les pays qui l’a compose sont naturellement riches, hospitaliers et bénis de Dieu. Située de part et d’autre de l’équateur, la république Gabonaise est un pays d’Afrique centrale, d’une superficie de 267.667 km2, avec une diversité ethnique qui a la particularité d’être son identité bantu et sa richesse culturelle.

Dans un monde en perpétuelles changements, les habitants de toute la planète s’efforcent tant bien que mal à se conformer aux évolutions modernes actuelles afin de parfaire un système de développement optimal et durable des nations dans le but d’améliorer les conditions de vie des différentes populations dans nos continents respectifs. Le Gabon, aujourd’hui, dans une phase de transition politique, censé être un moment de réconciliation nationale, de reconstruction, de restauration des institutions nationales et d’organisation de l’élection présidentielle, afin de prétendre à un retour à l’ordre constitutionnel à l’issue de celle-ci, laisse plutôt entrevoir un peuple, pourtant mature mais qui refuse catégoriquement de changer de mentalité, et c’est là, tout le problème du sous développement de notre pays.

Prendre un pouvoir c’est envisager des lendemains meilleurs aux concitoyens, gouverner c’est prévoir, mais comment comprendre qu’une entité publique comme la seeg gère la vitalité des populations comme une épicerie !? Une province coupée du monde par manque d’électricité, d’autres provinces, villes et quartiers sans eau potable, parce que les dirigeants de cette société n’ont aucun respect pour la vie humaine, aucun respect pour les autorités qui ont fait d’eux les responsables de cette entreprise nationale. Aussi, l’administration gabonaise, elle fonctionne au ralenti quand elle n’est pas sélective, si on ne connaît pas quelqu’un devant, rien n’aboutit. Nos mentalités doivent changer.

Depuis près de neuf (9) mois déjà, des voix discordantes s’élèvent sur la place publique, on compare les provinces, on calcule le nombre d’ethnies dans les nominations, on juge les dirigeants à tout bout de champ, on fait preuve d’impatience, on intensifie le culte de la personnalité, certains ont eu des fonctions, mais ne veulent pas travailler expressément, d’autres sabotent l’action du gouvernement, beaucoup ne reconnaissent pas leurs échecs, les uns sont contre les autres, on ne veut pas que certains soient nommés, ont nomme d’autres, ont est pas content, si c’est pas nous ça ne doit pas être les autres, tout ça pourquoi !? Or le Gabon est une seule famille et l’ensemble de ses enfants (populations) sont unies par une même terre, une même histoire, une même culture et donc condamnée à un avenir commun ! Nous perdons tellement de temps à vouloir nous diviser et le pays n’avance pas. Changeons de mentalité.

Les militaires au pouvoir, ne sont ni une association, ni un syndicat, ni un parti politique et encore moins une organisation religieuse, c’est une armée républicaine. Le CTRI a fait un coup d’état au Gabon, dans le but de restaurer les institutions puis organiser l’élection présidentielle pour restituer le pouvoir aux civils. À ce titre, en tant que citoyens gabonais d’abord, nous devons tous, sans distinction aucune, soutenir les initiatives des autorités de la transition politique actuelle dans notre pays, les accompagner vers une réussite nationale, apprécier quand les choses sont bien faites pour l’intérêt général et dénoncer quand c’est l’inverse, car nous n’avons pas de pays de rechange, gabonais nous sommes, gabonais nous resterons. Le CTRI et son président sont également invités à restaurer leur mentalité en respectant les lois issues de la constitution de 1991, puis celles de la charte de la transition et aussi à promouvoir les principes fondamentaux de l’unité nationale, de la démocratie participative, des libertés individuelles puis collectives et non l’exclusion.

La grandeur d’une nation se mesure à la capacité de ses populations à se ressembler pour atteindre un objectif commun, à son niveau d’unité nationale, sa cohésion sociale et surtout à sa préservation de la paix. Un pays stable se développe et prospère. Le devoir citoyen et le sens du patriotisme doivent motiver l’ensemble des populations gabonaises à inverser cette courbe de la mentalité, nous devons nous aimer et nous accepter avec nos différences, ne plus comparer une ethnie à une autre, ne plus croire qu’une province est supérieure à une autre province, faire place à l’unité et promouvoir le vivre ensemble, changeons nos petites considérations partisanes pour le bien du pays, le nouveau Gabon auquel nous aspirons tous en dépend. Soignons notre mentalité, afin de trouver sa guérison. La transition politique actuelle au Gabon est un baromètre national, relevons cet immense défi tous ensemble. Nos mentalités doivent vraiment changer pour l’unité, la cohésion sociale, la paix, le progrès et le développement durable du Gabon.

MINTSA ANGO Verdaly
Acteur Politique

Paul Essonne

Journaliste

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