La République Gabonaise, bien qu’en pleine transition depuis le 30 Août dernier, nous voilà encore nez à nez avec la nouvelle saison des pluies au Gabon, favorisant une très grande inquiétude auprès des compatriotes résidents qui craignent toujours le pire à chaque saison des pluies. En effet, l’urbanisation que nous pouvons étymologiquement définir comme un mouvement historique de transformation des formes de la société que l’on peut aisément considérer comme une augmentation du nombre d’habitants en ville par rapport à l’ensemble de la population.
À cet effet, c’est donc un processus de développement des villes et de concentration des populations dans celles-ci. Au Gabon, la capitale Libreville, connaît depuis plusieurs années déjà une forte croissance démographique, laissant entrevoir des conséquences déplorables que sont la dégradation de l’environnement urbain, la prolifération de plusieurs maladies liées à l’insalubrité, les inondations, l’insécurité, les éboulements de terre et l’insuffisance du système d’assainissement en République Gabonaise.
L’état gabonais, soucieux du bien être de ses populations en matière de logements, devrait s’engager à mettre de l’ordre dans le domaine de l’urbanisme et du foncier, mais aussi permettre une meilleure réglementation dans ce secteur important. Ainsi, le gouvernement de la transition devrait également mettre en œuvre de manière urgente un code d’urbanisation, de construction d’une part et de stratégies de relogement au bénéfice des habitants ayant déjà malheureusement vécu des catastrophes naturelles et prévoir les risques à venir d’autre part. Cela pourrait aussi mettre un terme aux constructions anarchiques observées ça et là depuis des années dans notre pays.
Les populations à leur tour ont tout naturellement une part de responsabilité dans ces multiples situations décriées et devraient à l’avenir faire preuve de prudence et de vigilance dans l’obtention des parcelles, qui très souvent à l’œil nu, sont inconstructibles. Car, les constructions anarchiques des populations endommagent considérablement notre environnement en menaçant d’extinction des zones dites protégées comme les mangroves et les bassins versants.
Aujourd’hui encore Libreville et Akanda nous offriront un énième spectacle désolant du fait que les gens achètent toujours des parcelles dans des lits de rivières, des zones dites à risques et des mangroves. Ces gens ne comprennent pas que ces zones sont inconstructibles. Quelques fois, nous sommes responsables de nos propres malheurs. L’état devrait faire des efforts pour pallier ses difficultés sociales et environnementales, nous aussi (populations) changeons de mentalité pour vivre dans les meilleures conditions, car encore une fois nous voilà en saison des pluies dans notre pays, cette période est toujours pleine d’angoisses pour nous tous chers compatriotes, rectifions d’ores et déjà le tir.
MINTSA ANGO Verdaly
Acteur Politique