TRIBUNE LIBRE | Décryptage du discours à la nation du président de la transition.

L’histoire retiendra qu’arrivé au pouvoir par un coup de force le 30 Août 2023, le comité de transition pour la restauration des institutions du Gabon poursuit depuis 5 mois déjà sa feuille de route dans le but de conduire le Gabon vers des lendemains meilleurs sur les plans socio-économique, environnemental, culturel, infrastructurel et politique.

 

En effet, comme à l’accoutumée pour les chefs d’états, le 31 Décembre 2023, le général président Brice Clotaire Oligui Nguema a prononcé son premier discours à la nation à la veille du nouvel an. Le peuple gabonais l’a suivi avec beaucoup d’attention et d’espoir renouvelé si bien que le président de la transition a annoncé plusieurs mesures salutaires dont les populations se retrouvent et se réjouissent de celles-ci, c’est le cas notamment de la réduction du prix du gaz butane, du paiement des pensions retraite et des rappels soldes, de la création d’une nouvelle compagnie aérienne, de la construction d’une nouvelle ville appelée Libreville 2 et bien d’autres mesures essentielles à la cohésion sociale…

 

Certes, nous applaudissons des deux mains toutes ses belles promesses qui vont, si elles se réalisent toutes, améliorer les conditions de vie des gabonais de manière considérable. Le CTRI est résolument sur la bonne voie, avec des perspectives d’avenir prometteur pour le bien de tous ! Ensemble nous avons donc le droit de rêver d’un Gabon meilleur pour les générations futures.

Mais il n’en demeure pas moins que notre pays connaît toujours et depuis quelques années déjà une augmentation exponentielle du coût de la vie, sans qu’aucune explication plausible ne soit donnée aux populations de manière particulièrement explicite. Le peuple gabonais, constate pour le déplorer avec amertume que les différents prix des produits de première nécessité ont flambé de manière spectaculaire, passant du simple au double. La bouteille d’huile cuisin’or qui était à 1.100f l’unité est aujourd’hui à 1.500f voir 1.700f l’unité chez certains revendeurs, le carton de poulet initialement à 9.000f l’unité est déjà à 13000f, celui des cotis passe de 14.000f à 17.000f, le pain aliment de base lui il est désormais à 150f au lieu de 125, la boîte de lait bonnet rouge, qui était à 1.000f, se retrouve à 1.500f pour ne citer que ces quelques exemples palpables et vérifiables dans nos supers marchés. Cette situation désobligeante est devenue inacceptable et insoutenable.

Après plusieurs alertes lancées par les ONG, la société civile et certains citoyens ça et là, nous assistons à une impuissance totale des pouvoirs publics à définitivement solutionner ce phénomène qui n’a que trop duré. Les gabonaises et les gabonais ne mangent plus à leur faim, ils sont à bout de souffle, ils n’en peuvent plus, la situation se dégrade encore plus de jour en jour et même dans le secteur du transport, il n’y a plus aucun trajet de 100f mais où va-t-on ? Que fait le ministère du commerce ? La direction générale de la consommation et de la concurrence a-t-elle oublié ses missions régaliennes et prérogatives ? Cet état de faits ne peut demeurer sans suite, nos dirigeants doivent AGIR.

Le peuple est souverain, et c’est à ce titre qu’il interpelle une énième fois les autorités compétentes en la matière, pour qu’elles regardent ce problème de très près et avec acuité afin de trouver des solutions urgentes et adaptées, au bénéfice des ménages dont le pouvoir d’achat est désormais étranglé par les coûts élevés de la vie au Gabon. La douane gabonaise ne peut-elle pas réduire ou supprimer certaines taxes aux opérateurs économiques ?

 

Le ministère du commerce et la direction générale de la consommation et la concurrence ne peuvent – ils pas donner une conférence de presse pour éclairer l’opinion ? Il faut que ça s’arrête ! Après le gaz, les populations gabonaise veulent voir tous les produits alimentaires de première nécessité être réellement revus à la baisse avec un contrôle derrière des opérateurs économiques, ainsi que les trajets des transports en communs et les matériaux de constructions. Pensez au peuple !

_MINTSA ANGO Verdaly_
_Acteur Politique Gabonais_

Paul Essonne

Journaliste

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