Transition/Urgence pour le CTRI de placer la justice au centre de sa gouvernance

Tous les régimes successifs, depuis des décennies, font croire aux Gabonais que gérer notre pays est une tache ardue, comme si leurs besoins et leurs attentes sont a la fois difficilement identifiables et identiques a ceux des pays développés qui sont des exigences stratégiques de puissance, donc plus complexes.

Or, les besoins des Gabonais sont pourtant très simples et connus. Les Gabonais veulent en effet, a très court terme, retrouver leur dignité; chose que, en destituant un pouvoir a bout de souffle et moribond, le Général de Brigade, Brice-Clotaire Oligui Nguema, leur a redonnée. Car depuis le 30 aout 2023, le Gabon a retrouve l’image d’un pays vivant et debout. Il le sera certainement encore davantage si la Transition se fait succéder dignement. Donner leur dignité aux Gabonais, c’est aussi leur renvoyer l’image d’une Autorité exemplaire, modèle et inspirante, mais surtout qui travaille pour le bien-être commun.

Ainsi, outre l’impérieuse nécessite de trouver des solutions aux difficultés quotidiennes liées au chômage, a la sante, a l’école, a la route, et au logement, il y a urgence pour  le CTRI de mettre au centre de sa gouvernance la valeur clé de notre devise: *JUSTICE*. Justice sociale, justice de gouvernance et justice politique. Quelques exemples des mesures prises par le CTRI peuvent nous permettre d’évaluer l’importance de la JUSTICE dans le dispositif des valeurs de son action.

*1- nécessité de repenser la question de la bourse au Gabon*

La bourse, qu’il convient, a mon humble avis de restaurer, c’est-a-dire de repenser pour améliorer son sens, du secondaire au supérieur, devrait tenir compte de deux critères pour être attribuée: la situation sociale et les performances de l’apprenant. Le but étant de trouver l’excellence tant prônée, tout en soutenant les plus faibles. Les dispositions actuelles d’attribution de la bourse sont malheureusement loin de ces paramètres;

*2- une géopolitique frustrante*

2- les nominations dans notre pays , que l’on veuille ou non, sont une donne assez déterminante dans le vivre-ensemble, parce qu’elles permettent d’évaluer le niveau du respect des équilibres géopolitiques qui reflètent l’intérêt accorde a chaque groupe ethno-linguistique et a chaque moindre région du pays. Les nominations actuelles sont-elles sources de frustrations ou pas ?

*3-le favoritisme politique*

Alors que nombreux sont des politiques qui évitent d’entrainer le Président du CTRI sur le terrain politique, certains de ses fervents soutiens, en reproduisant malheureusement le même schéma que celui du régime déchu, et malgré les dires du Président du CTRI laissant entendre la disparition de la Majorité et de l’Opposition politiques, sont sur le terrain menant des activités politiques, allant jusqu’à en appeler a sa candidature aux présidentielles de 2025. Et les positions administratives qu’ils occupent laissent clairement entrevoir cette hypothèse. Doit-on comprendre par la que la stratégie est de museler toutes les autres forces politiques afin d’ouvrir un boulevard a Oligui Nguema et a ses soutiens ?

*4-*La vie chère*

Enfin, il y a urgence a revoir le cout du panier de la ménagère. A ce sujet, la Transition semble jusqu’à présent impuissante. Elle affiche même une certaine nonchalance, comme si cette question n’est pas une urgence pour lui.

En effet, hormis certains produits pétroliers, les prix de plusieurs produits de première nécessite et de construction vont en augmentant. Par exemple, depuis quelques mois, la baguette coute 150 F contre 125 F jusqu’en aout 2023, un pack d’eau Andza est a 3500 F dans les grandes surfaces contre 2800 F, il y a deux mois. Tout comme les prix du sac de ciment, les lattes, etc. sont en nette hausse. Que doivent penser la petite classe et la classe moyenne ? En réalité, la catégorie des travailleurs pauvres est en nette progression.
Vivement que le CTRI se penche sur le plan philosophique, politique et économique sur le contenu donne a la valeur JUSTICE de notre devise. Ce serait enfin la notre essor vers la félicité.

Dr. Eric-Simon ZUE OBIANG

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