Sur la prestation des Lions au mondial, Grégoire Biyogo donne son avis.

L’Equipe nationale du Kamerun – Les Lions Indomptables – laisse à son pays en particulier et à Kama en général une performance qui rentrera dans les Annales du Football local, en dépit des nécessaires regrets qui accompagnent sa sortie de compétition, qui au demeurant n’a pas démérité avec ce score ‘in fine  » de 1-0 contre le Brésil, dans un match particulièrement difficile et de fort grande intensité.

Le Président Samuel Eto’o Fils ne doit pas être jugé au-delà de ses strictes compétences qui sont de l’ordre de l’Encadrement technique et républicain  » a maxima « . A la vérité, de ce point de vue, Il a fait plus qu’on ne pouvait raisonnablement en espérer si l’on tient compte de la proportion durée/résultats…Il a porté et communiqué un Rêve et une Vision…

Il en est de même du Coach qui a fini par requérir du métier et de l’ossature, Rigobert Song, lequel a joué sa partition en assez peu de temps, au vrai, en tout cas mieux que tous ses prédécesseurs, même si l’on en attendait bien plus encore.

L’on peut en dire autant de Mboma, dont la discrétion et l’humilité n’en limitent pas pour autant le mérite. ll s’agit d’un triangulation intéressante qu’il convient de reconduire à la tête de l’histoire du foot dans ce pays. Ce tandem va devoir tirer argument de toutes les leçons de cette immense expérience ( les choix, le classement, les déclarations publiques…) et persévérer dans sa Mission, qui lui reste ouverte, pour espérer obtenir de bien meilleurs résultats prochainement…

Au nombre des résultats, le plus importants est celui d’avoir mis sur pied une équipe, d’avoir contribué à renforcer l’idée et la conviction que, le Kamerun est une Nation de football. Il y a donc lieu de bâtir à partir d’un Acquis, et non pas « ex nihilo « .

ELEMENTS DE JUGEMENT…

1-Le premier match a dévoyé les Espoirs escomptés…

2-Le Second est passé à côté d’une victoire qui était largement possible.

3-Le Troisième match a corrigé les erreurs, les velléités et les lourdeurs des deux premiers matches. La rigueur de cet ultime mach a révélé que les Lions avaient trouvé le véritable Tempo du Mondial en lequel ils étaient véritablement entrés. Et il n’est pas jusqu’à l’Audace du but final qui n’en illustre toute la combattivité, la lucidité et la force…

4-Ce dernier match est la rançon la plus significative des efforts de cette équipe et de son Staff. Ainsi que la philosophie du dépassement de soi et de la transcendance de ses propres limites, parfaitement incarnée par Aboubacar, et son impossible but contre le Brésil…

5-Le Gardien aura été à bien regarder l’homme de la partie, avec des arrêts remarquables, un positionnement parfait et un réflexe défensif remarquable. Et une relance impeccable du jeu. Aboubacar…

C’est une équipe qui quitte la compétition avec de grands regrets, mais elle n’en inspire pas moins quelque considération voire du respect. Car ce qui restera  » ad vitam aeternam  » c’est la défaite du Brésil par les Lions.

Le Shemsu Maât Grégoire Biyogo.

Paul Essonne

Journaliste

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