Le mercredi 19 juin à Libreville, le ministre des Transports, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, a signé un accord déterminant pour le financement complémentaire du Programme de remise à niveau (PRN) du chemin de fer. Cette signature s’est effectuée en présence des actionnaires Eramet et Merediam, soulignant l’importance de cette initiative pour le développement infrastructurel du pays. L’accord porte sur la seconde phase du PRN, prévue de 2025 à 2028, face à l’urgence des dégradations et des défauts enregistrés sur le réseau ferroviaire.
La seconde phase du PRN, visant à renforcer et moderniser le chemin de fer, nécessite un investissement de près de 470 millions d’euros, soit plus de 350 milliards de FCFA. Ce financement est réparti entre l’Etat, qui contribuera à hauteur de 200 millions d’euros (environ 130 milliards de FCFA), et la Société d’Exploitation du Transgabonais (Setrag), qui injectera 340 millions d’euros (environ 240 milliards de FCFA). Cet effort conjoint est essentiel pour la pérennité et l’efficacité des infrastructures ferroviaires.
Lors de la première phase du PRN, une première section de rail de 180 km, allant d’Owendo à Ndjolé, avait été intégrée. Le financement complémentaire récemment signé permettra de remplacer la totalité du rail entre Owendo et Franceville, un projet qui devrait s’étaler sur une période de 3 à 4 ans. L’Etat se chargera également du traitement des ouvrages d’art et en terre, garantissant ainsi une réhabilitation complète et sécurisée du réseau.
Les travaux de la seconde phase comprendront le remplacement des voies en traverse béton et en rail de 60 kilos sur 300 km, incluant les tronçons Ndjolé-Alembe-Lope et Milolé-Franceville. En plus de cela, 104 talus à risque seront pris en compte pour éviter tout danger potentiel, et de nouvelles rames voyageurs seront acquises pour améliorer le confort et la sécurité des passagers.
Le bilan de la phase 1, financée à hauteur de 350 millions d’euros (environ 230 milliards de FCFA), est positif. Environ 294 km de rails ont été renouvelés avec des traverses en béton, et des rails de 60 kilos ont été posés sur 70 km. De plus, 225 km de rails neufs ont été acquis, et 135 km supplémentaires devraient arriver d’ici la fin de l’année pour compléter cette première phase.
Christian Magni, l’administrateur directeur général de la Setrag, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés. Il a souligné l’importance d’utiliser des rails de 60 kilos pour remplacer ceux de 50 kilos, assurant ainsi une plus grande durabilité et une meilleure capacité de charge. Avec ces nouvelles acquisitions et la poursuite des travaux, la Setrag et l’Etat gabonais montrent leur engagement à moderniser et sécuriser le réseau ferroviaire pour soutenir le développement économique du pays.