Séisme en Turquie : Quand le Gabon tourne le dos à ses étudiants pour bien se faire voir par les Turcs.

Il y a quelques jours que le monde entier s’est réveillé avec le violent séisme qui a été enregistré en Turquie et en Syrie.

A l’annonce de cette catastrophe naturelle, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a emboîté le pas de certains chefs d’Etats du monde entier ayant promis une aide aux pays impactés par la catastrophe, dont le Gabon avec qui la Turquie a de bonnes relations d’amitié et de coopération.

Parmi le millier de Gabonais qui se trouvaient dans les villes ayant enregistré l’épicentre de ce séisme, il y a des étudiants.

Dès l’annonce de la catastrophe, l’ambassadeur du Gabon à Ankara a tout de suite réquisitionné deux bus pour récupérer ces jeunes compatriotes partis pour les études. Dans les bus qui les ont conduits à la capitale, presque tous ont tout perdu. Beaucoup d’entre eux n’ont plus que les quelques habits au corps le jour du drame. A Ankara, où ils ont été logés, presque tous sont incapables aujourd’hui de pouvoir se nourrir ou demander secours à leurs parents.

C’est dans ce calvaire qu’ils fustigent le comportement de l’ambassade qui a menacé de les garder pendant dix (10) jours. Après cette date, les étudiants seront d’emblée dans les rues d’Ankara.

Pire, depuis qu’ils sont arrivés, les étudiants se disent délaissés à une mort certaine, car ne bénéficiant guerre d’un morceau de pain des services de leur ambassade.

Dans d’autres villes turques aujourd’hui sur la ligne de mire du futur tremblement de terre, comme Bandirma, les étudiants gabonais soufflent le chaud et le froid après avoir décidé de vider les immeubles pour des habitations simples. Amassés comme des bêtes dans une écurie, les étudiants n’ont plus de moyens pour pouvoir payer les deux loyers en même temps. Les problèmes d’hygiène et d’intimité deviennent récurent alors que beaucoup s’attendent à la rentrée des classes dans des instituts dans quelques jours seulement.

C’est pourquoi ils demandent une intervention particulière du Chef de l’Etat Ali Bongo pour mettre en place d’une caisse de secours pour la prise en charge. Le Président de la République pourrait profiter de cette occasion pour voir clair la situation de tous les étudiants en Turquie, qui méritent tous une bourse spéciale et urgente pour palier à toute éventualité.

Cette proposition trouve ses racines dans la façon de faire de feu le Président Omar Bongo où pour lui tout était un mal nécessaire pour faire parler sa pensée, la Jeunesse est sacrée.

Au lieu de penser en premier lieu à ces jeunes qui feront l’avenir du Gabon, les autorités de Libreville se sont plutôt montrées généreux envers Ankara, au point de conclure qu’elles ont préféré tourner le dos à leurs enfants et s’offrir aux Turcs.

Cet appel du cœur, ce cri des étudiants gabonais devrait toucher les fondements de la politique du Chef de l’Etat toujours épris d’honneur et de dignité pour son pays. Les étudiants gabonais attendent un signal fort dans ce sens.

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