Le scandale des fraudes au concours d’intégration de la police gabonaise continue de secouer les hautes sphères de la sécurité nationale. Malgré les dénégations initiales du commandement en chef des Forces de police nationale (FPN), les preuves accablantes ont poussé à l’action. Ce lundi 26 février, six hauts gradés de la police ont été suspendus de leurs fonctions à titre conservatoire, faisant éclater au grand jour les pratiques douteuses ayant entaché le processus de recrutement.
Ces suspensions interviennent après une enquête minutieuse menée par le général de division Serge Hervé Ngoma, dévoilant les ramifications insidieuses de la fraude. Parmi les officiers visés par ces mesures se trouvent le lieutenant-colonel Guy Sylvain Meye M’Owono, les commandants Ange Junior Nzoghe Aboghe, Aicha P. Moussavou Ouedraogo, et Linda Manzou Nzikouet, ainsi que les capitaines Arnoh Manfoumbi Boussougou et Hurelle Prescillia Diavou M’bola.
Ces hauts gradés sont accusés d’avoir participé activement aux failles qui ont permis les irrégularités lors du concours d’entrée à la police nationale. De plus, ils sont soupçonnés d’avoir divulgué des informations confidentielles sur les réseaux sociaux, contribuant ainsi à la médiatisation de ce scandale. En conséquence, ils ont été placés en résidence surveillée pour une durée d’un mois, dans l’attente des conclusions de l’enquête interne menée par le commandement en chef des FPN.
Cette affaire révèle l’ampleur des pratiques frauduleuses qui gangrènent le processus de recrutement au sein des forces de sécurité, suscitant l’indignation et l’inquiétude au sein de l’opinion publique. Alors que le commandement en chef s’efforce de restaurer la confiance en menant une enquête rigoureuse, ces suspensions marquent une première étape cruciale dans la lutte contre la corruption et l’impunité au sein des institutions chargées de protéger et de servir la population.