Route- Ebacater, Doum-Doum, Obane et Oveng, l’urgence demeure.

La route est un facteur de développement à t-on coutume de dire, et cela ne se confirme souvent qu’après la réalisation de cette dernière. Mais lorsque cette dernière accuse un retard comme c’est le cas du linéaire Ebacater, Nzé-Berre Ekoum, Doum Doum, Obane et Oveng le désespoir est visible sur le visage des habitants qui n’ont que leurs yeux pour le regretter surtout en saison pluvieuse.

Saison pluvieuse il faut surtout pas en parler, bien que la pluie permet à cette population de pouvoir se ravitailler du précieux liquide pour les travaux de ménage, « Nous n’avons pas de robinet d’eau dans la zone, nous sommes obligés de se contenter des puits de fortune avec ce que cela comporte comme risque de maladie. Pour remédier à la difficulté nous déboursons une somme de  cinq mille francs pour la location du clando et le remplissage des bidons » a souligné Jean, résident du quartier Ebacater.

Véritable calvaire surtout lorsqu’il y a la  pluie ‘ «  Parfois, je suis obligé d’avoir deux paires de chaussure. Une  réservée à la boue et l’autre que je porte une fois à Dragages. Et  le rituel est le même pour mes cinq enfants car en se réveillant le matin, pas de chance d’avoir un clando et cela peut durer toute la journée en attendant que le soleil face son apparition » regrette Pierre.

Dans cette zone fortement sollicitée par les populations lors des élections politiques, personne ou presque, n’a jamais pris la responsabilité de rendre la route praticable en toute saison. L’homme politique se contente de faire des promesses rien que des promesses. La souffrance reste et demeure le train- train de ces compatriotes qui ne souhaitent qu’un mieux vivre, ‘’Egalité de chance’’ oblige si tous les gabonais sont égaux devant la loi. D’ailleurs il n’est pas rare d’entendre que des femmes accouchent souvent dans des brouettes lorsqu’elles n’arrivent pas à l’hôpital. Les malades aussi.

Il est question de travailler la route qui va abriter le futur complexe scolaire dans la zone de Doum-Doum. Ce qui permettrait de désengorger le lycée Jean Hilaire Obame Eyeghe et son collège d’enseignement secondaire, le lycée Montalier et le lycée Koweit. Mais  aussi et surtout de permettre une meilleure proximité des apprenants avec leur environnement scolaire

Le dossier de ce projet capital au regard de la forte population dans cette zone, est bien connu du maire du 6ème arrondissement qui le  pilote depuis près de quatre ans déjà. Le site est connu et une entreprise chinoise avait d’ailleurs remporté l’appel d’offre. Mais, aujourd’hui, rien n’y est  fait et pourtant la nécessité de construire un complexe scolaire est là.

En attendant le démarrage de ce chantier, les parents d’élèves et les élèves sollicitent  l’intervention des plus hautes autorités du pays  afin que le complexe scolaire sorte de terre pour le bien de l’éducation en république gabonaise.

Paul Essonne

Journaliste

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