Route boueuse : Un accident de voiture entre la Lopé et le Haut-Ogooué.

Suite aux pluies abondantes de ces derniers jours, les routes de campagne ont souvent été couvertes de boue, par les engins. Elles sont à l’origine d’un accident sur la route de la Lopé dans l’Ogooué-Ivindo pour rallier le Haut-Ogooué avec un camion renversé. Il ne s’agit pas d’un cas isolé.

En effet, la problématique de la boue sur les routes est récurrente en cette saison des pluies chaque année au Gabon, et plus particulièrement dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué. Principale cause d’accidents sur les routes de campagne, le flux de véhicules, camions, bennes, toujours plus impressionnant à la sortie des parcelles boueuses. Avec la météo peu favorable ces derniers jours, le ciel sombre et les précipitations ont changé la donne, en rendant les routes glissantes.

Chaque année en pleine saison des pluies c’est la même chose: camions et grumiers, routes étroites et parcourues par de larges véhicules qui empiètent sur les bas-côtés, résultat : une multiplication de la boue. Cette année, les intenses précipitations aggravent le phénomène.

Chaque année c’est de pire en pire. Cette année, certaines routes secondaires sont recouvertes de plusieurs cm de boue sur toute la largeur et sur des centaines de mètres. Les engins forestiers amené à stocker le bois au bord des routes ou des pistes et routes forestières, provoquent de la boue, et mettent des morceaux d’écorces ou autres sur le sol.

Mais avec cet accident, une limite vient d’être franchie dans le non-respect des routes. Tout simplement parce qu’il y a de moins en moins de forestiers qui font attention, de plus en plus de gros et large trafic sur des routes pas faites pour. Jusqu’où faut-il attendre? Les véhicules sont dégoulinants de boue, les routes glissantes etc….

Outre l’irrespect d’un nombre croissant de forestiers, il faut mettre en cause aussi un trafic pas adapté au réseau (largeur des véhicules, étroitesse du réseau), bref, une gestion assez catastrophique du réseau routier. Les forestiers et même l’Etat font preuve d’un sacré laxisme et il est grandissant chaque année.

Bien que les services de l’État, les forces de l’ordre n’aient pas lancé de mise en garde particulière cette année, l’accumulation de terre et de débris végétaux peut générer des risques de dérapage, accrus par les mauvaises conditions météorologiques. Pourtant, l’obligation faite aux forestiers est particulièrement contraignante et ils sont assez peu à la respecter.

La responsabilité civile du forestier pourra être recherchée si un dommage matériel, corporel ou même moral a été causé à une victime du fait de la présence de boue. Aux peines d’amendes peuvent se cumuler des peines de prison en cas de dommage aux personnes.

Obone Flore

Journaliste

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