Révision de la liste électorale, une mobilisation contrastée à Oyem

Lancée le 2 janvier par le gouvernement gabonais, l’opération de révision de la liste électorale connaît un bilan mitigé dans la province du Woleu-Ntem, plus particulièrement à Oyem. Dix jours après son démarrage, malgré le bon déroulement des affichages dans les cantons et districts, la participation des citoyens dans les centres d’enrôlement de la commune demeure timide. Un constat confirmé par l’AGP lors de ses observations sur le terrain.

Selon le gouverneur de la province, Jules Djeki, tout est en place pour assurer le bon déroulement des opérations : « Les équipes sont déployées et tout se passe bien à notre connaissance. Nous attendons la fin de l’opération pour établir un bilan définitif. » Cependant, cette organisation n’a pas suffi à inciter les habitants de la commune d’Oyem à se mobiliser massivement, comme le montrent les faibles affluences enregistrées dans des lieux stratégiques tels que l’hôtel de ville ou les mairies d’arrondissements.

Dans les centres d’enrôlement, les agents partagent ce constat. Chantal, une enrôleuse de la mairie du 2ᵉ arrondissement, explique que les citoyens viennent au compte-gouttes : « Les Gabonais attendent souvent le dernier moment pour se mobiliser. Toutefois, tout se passe bien pour ceux qui se présentent. » Les principales raisons de déplacement des citoyens incluent la vérification de leur inscription, l’enregistrement pour la première fois, ou encore les changements de centre de vote.

En revanche, la situation diffère dans les cantons où l’engouement est plus palpable. À Konossoville, par exemple, Florent Ella Akighe, chef du regroupement de villages, se réjouit de la mobilisation quotidienne des habitants depuis l’affichage des listes. Selon lui, les habitants se sentent particulièrement concernés par l’opération, ce qui explique leur forte implication dans le processus.

La mise à jour des listes électorales a permis de retirer les noms des personnes décédées, une initiative saluée par les populations locales. Si la mobilisation reste timide à Oyem, les cantons montrent qu’avec un effort de sensibilisation accru, la participation citoyenne peut être renforcée pour garantir un processus électoral inclusif et représentatif.

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