« L’état actuel de notre pays est marqué par un sentiment grandissant de marginalisation des autochtones, notamment dans des domaines aussi cruciaux que l’emploi et la stabilité sociale. Les discours des gouvernants appellent à l’entreprenariat des nationaux, mais les secteurs les plus stratégiques et rentables restent largement hors de leur portée ».
« Le secteur pétrolier, moteur de notre PIB, demeure dominé par les expatriés. Il en va de même pour le secteur du bois, pourtant premier pourvoyeur d’emplois, ainsi que pour les secteurs agroalimentaire et logistique/transit, tous à forte valeur ajoutée.
Face à cette réalité, trois choix politiques s’offrent à nous :
1. Maintenir le statu quo, en laissant les secteurs stratégiques aux mains des expatriés et en cantonnant les nationaux aux métiers précaires et peu valorisés ;
2. Renationaliser le contrôle des secteurs clés, en plaçant les nationaux au cœur de la gouvernance économique et en mettant en place un cadre rigoureux et structurant pour leur permettre de réussir ;
3. Adopter une voie hybride, qui risque de diluer l’impact réel et de prolonger les inégalités actuelles.
Nous affirmons avec force que la deuxième option est la seule véritablement cohérente et juste : les richesses du pays doivent profiter d’abord aux fils et filles de la nation. Il est inadmissible que les plus grandes fortunes sur notre sol soient presque exclusivement étrangères, alors que nos jeunes peinent à trouver leur place.
Il est temps de faire un choix courageux, un choix patriotique : reprendre le contrôle des secteurs clés de notre économie pour garantir un avenir digne à notre peuple.
Bien que noble, arrêtons de présenter des métiers de taximen, de cordonnier, de barman, d’écailleurs de poisson comme étant des métiers de rêve pour notre jeunesse si ces métiers ne vous font pas rêver vous-mêmes et vos enfants.
Nous méritons un rêve bien plus grand ».
Arsène Bessala Nkogho- Osons la Jeunesse.