Repenser les rapports entre le peuple et le gouvernement dans la Cinquième République gabonaise par André Bouassa

1. Le rôle du gouvernement au service du peuple

Dans la Cinquième République, un ministre ne devrait plus *être un figurant politique ou un fonctionnaire de protocole, mais un acteur efficace du développement*, au service du peuple. Il doit :

– Être proche des réalités locales

– Promouvoir les initiatives nationales.

– Réformer et produire des résultats concrets.

Ce changement impose une rupture avec le modèle des ministres *“occupés mais inutiles”,* et exige des profils compétents, visionnaires ou adaptables.

*2. Le peuple : observateur et acteur du changement*

– Le peuple ne doit plus subir, mais surveiller, interpeller, évaluer. À travers la société civile, les entrepreneurs, les médias, il doit :

– Rendre les ministres redevables.

– Exiger des résultats.

– Refuser la résignation et les privilèges injustifiés.

– Une gouvernance efficace repose sur une pression populaire constructive.

*3. Le pouvoir politique, levier ou barrière pour réussir*

*Dans un pays comme le Gabon, réussir sans appui gouvernemental est presque impossible. L’État reste un acteur clé dans :*

– L’accès aux marchés.

– Les autorisations.

– Le soutien à l’investissement.

Cependant, l’appareil étatique est souvent un frein, par inertie, favoritisme ou mépris des compétences locales.

*4. Les attitudes courantes face aux entrepreneurs gabonais*

Les autorités adoptent des comportements discriminants :

*On vous célèbre*: réservé aux étrangers, surtout blancs, asiatiques ou arabes.

*On vous accepte*: selon convenances politiques ou privilégiés nationaux.

*On vous tolère* : sans appui réel, on joue le jeu ou fait semblant.

*On vous ignore* : malgré la qualité de vos projets et service.

Ce système doit changer. *Les Gabonais ont le droit d’être célébrés, soutenus et mis en lumière dans leur propre pays*. La jalousie, les complexes, l’entre-soi politique doivent céder la place à la compétence et au patriotisme économique.

*5. Expérience personnelle et appel au changement*

En tant que membre de la diaspora revenu répondre à l’appel du président Oligui, j’ai mené des projets structurants dans les domaines du numérique et de la communication. Pourtant :

Le ministère de la Communication nous a *simplement tolérés*, sans reconnaissance ou plus.

Le ministère du Numérique a refusé de collaborer, sans raison valable. Il nous a ignoré.

Ces blocages sont révélateurs d’un problème systémique. Si ces responsables sont reconduits ministres, un changement d’attitude est impératif.
D’autres compatriotes  raconteront des expériences similaires.

*Le Gabon a besoin :*

*De ministres efficaces, non décoratifs.*

– D’un État impartial, favorable à l’entrepreneuriat local.

– D’une gouvernance ouverte, compétente, tournée vers la création de richesse et l’innovation.

Changer la donne commence par changer *les mentalités, les comportements et les priorités*. Le peuple mérite des dirigeants productifs, justes et à l’écoute.
Faire beaucoup d’activités, être vu tout le temps dans les médias ne veut pas dire être forcement productif.

Andre Bouassa, Gabonais lambda

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le vote prendra fin dimanche 22 Juin 2025