1. Le rôle du gouvernement au service du peuple
Dans la Cinquième République, un ministre ne devrait plus *être un figurant politique ou un fonctionnaire de protocole, mais un acteur efficace du développement*, au service du peuple. Il doit :
– Être proche des réalités locales
– Promouvoir les initiatives nationales.
– Réformer et produire des résultats concrets.
Ce changement impose une rupture avec le modèle des ministres *“occupés mais inutiles”,* et exige des profils compétents, visionnaires ou adaptables.
*2. Le peuple : observateur et acteur du changement*
– Le peuple ne doit plus subir, mais surveiller, interpeller, évaluer. À travers la société civile, les entrepreneurs, les médias, il doit :
– Rendre les ministres redevables.
– Exiger des résultats.
– Refuser la résignation et les privilèges injustifiés.
– Une gouvernance efficace repose sur une pression populaire constructive.
*3. Le pouvoir politique, levier ou barrière pour réussir*
*Dans un pays comme le Gabon, réussir sans appui gouvernemental est presque impossible. L’État reste un acteur clé dans :*
– L’accès aux marchés.
– Les autorisations.
– Le soutien à l’investissement.
Cependant, l’appareil étatique est souvent un frein, par inertie, favoritisme ou mépris des compétences locales.
*4. Les attitudes courantes face aux entrepreneurs gabonais*
Les autorités adoptent des comportements discriminants :
*On vous célèbre*: réservé aux étrangers, surtout blancs, asiatiques ou arabes.
*On vous accepte*: selon convenances politiques ou privilégiés nationaux.
*On vous tolère* : sans appui réel, on joue le jeu ou fait semblant.
*On vous ignore* : malgré la qualité de vos projets et service.
Ce système doit changer. *Les Gabonais ont le droit d’être célébrés, soutenus et mis en lumière dans leur propre pays*. La jalousie, les complexes, l’entre-soi politique doivent céder la place à la compétence et au patriotisme économique.
*5. Expérience personnelle et appel au changement*
En tant que membre de la diaspora revenu répondre à l’appel du président Oligui, j’ai mené des projets structurants dans les domaines du numérique et de la communication. Pourtant :
Le ministère de la Communication nous a *simplement tolérés*, sans reconnaissance ou plus.
Le ministère du Numérique a refusé de collaborer, sans raison valable. Il nous a ignoré.
Ces blocages sont révélateurs d’un problème systémique. Si ces responsables sont reconduits ministres, un changement d’attitude est impératif.
D’autres compatriotes raconteront des expériences similaires.
*Le Gabon a besoin :*
*De ministres efficaces, non décoratifs.*
– D’un État impartial, favorable à l’entrepreneuriat local.
– D’une gouvernance ouverte, compétente, tournée vers la création de richesse et l’innovation.
Changer la donne commence par changer *les mentalités, les comportements et les priorités*. Le peuple mérite des dirigeants productifs, justes et à l’écoute.
Faire beaucoup d’activités, être vu tout le temps dans les médias ne veut pas dire être forcement productif.
Andre Bouassa, Gabonais lambda