Ce mardi 3 décembre, le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), en collaboration avec le Centre des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDH-AC) et l’UNESCO, a organisé un atelier national portant sur la prévention des discours de haine et de l’incitation à la violence en Afrique centrale. L’objectif principal était de vulgariser la stratégie régionale prévalidée tout en posant les bases d’un plan d’action national adapté aux spécificités locales.
Paul-Marie Gondjout, ministre de la Justice, a souligné l’importance de cette initiative en appelant à une réflexion approfondie et une analyse rigoureuse des axes du plan d’action. Aux côtés de Laurence Ndong, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, il a encouragé les participants à s’engager activement dans l’élaboration de solutions concrètes pour contrer ce phénomène préoccupant.
Savina Ammassari, Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Gabon, a insisté sur la nécessité d’une approche globale impliquant l’ensemble de la société. Elle a évoqué le rôle clé des médias, des entreprises technologiques et des plateformes de médias sociaux pour promouvoir des récits positifs capables de contrecarrer les discours de haine en ligne.
Les Nations Unies s’engagent fermement à soutenir les pays de la région en mettant à disposition une assistance technique, des bonnes pratiques et des espaces de dialogue inclusifs. Cette collaboration vise à permettre une appropriation efficace des stratégies régionales par les acteurs locaux, tout en renforçant les mécanismes de prévention.
Cet atelier ambitionne de développer des outils d’autorégulation pour garantir un espace civique inclusif et apaisé, respectueux des droits humains. Il s’agit également de promouvoir une cohésion sociale durable dans un contexte où les discours de haine menacent de plus en plus la stabilité et les valeurs démocratiques.
En initiant ce processus, les organisateurs espèrent inciter les participants à élaborer des solutions durables et adaptées aux défis locaux. La lutte contre les discours de haine en Afrique centrale ne pourra être effective qu’à travers une mobilisation collective et un engagement ferme de tous les acteurs impliqués.