René Ndemezo’O est prêt à sacrifier Bitam une seconde fois pour ses intérêts personnels.

Trois éléments particuliers animent la vie de Bitam au-delà de son activité économique. Il y a: la politique; le football; la culture.

Ces trois éléments ont l’effet d’une drogue dans la conscience du bitamois. C’est pourquoi vous voyez de très fortes mobilisations dans les activités politiques, culturelles, et sportives. Car le bitamois est avant tout un homme de challenge qui se refuse de perdre la face devant son adversaire.

Le PDG sort vraiment de loin dans la province du woleu-Ntem. Il a connu un sérieux recul. D’abord à cause du décès d’Omar Bongo Ondimba, puis la désertion de ses ténors politiques. Ce recul majeur s’est fait ressentir dans le gouvernement, l’administration centrale et dans les forces de défenses et de sécurités. Sans mentir, nous avons perdu dès 2009, la confiance du Chef de l’Etat, et celle des populations. Pire encore lorsque que René Ndemezo’O abandonne le PDG à Bitam pour suivre Jean Ping, érigé en nouveau leader de l’opposition. Il ne restait plus qu’Emmanuel Ondo Methogo, Pastor Ngoua Nneme, Jules Mbele Asseko, Hilaire Mintsa mi Nzue, Charles Mve Ellah Denise Okomo Abessolo, et récemment, Firmin Nguema, Chantale Ondo, David Ella Mintsa, Ada Yolande, Germain Mba Eyama etc.

Ces derniers n’ont ménagés aucun effort pour redonner au PDG, la puissance qu’on lui connaît à Bitam et pour mettre fin à la crise de confiance qui prévalait auprès du DCP, et des populations. Ils ont été les hommes de mission de la régénération et la revitalisation du PDG dans le Ntem, faisant ainsi face à René Ndemezo’O, devenu opposant, et responsable d’un parti politique.

Leurs efforts se sont avérés fructueuses. Car en 2018, le PDG a repris sa place sur le terrain politique. Je me rappel cette chanson de campagne de la camarade Gertrude Ada Mba, qui à ce moment-là, redonnait confiance à ces militants en mission. Car le DCP avait décidé d’investir de nouveaux candidats, d’injecter du sang neuf afin de redonner de la puissance au PDG.

D’habitude, quand on rend visite à un amis ou un frère, et que l’on trouve sa maison propre, on s’arrange à ne pas la salir, sauf si on est sale par sa nature, ou est criminel.

« Ma bera zû au PDG amou, Ali Bongo é gn’a bele bieum omô », dit-il lors de sa dernière sortie politique. Il revient donc uniquement pour « é bieum Ali Bongo a bele omô », et non pour Ali Bongo Ondimba lui-même. Depuis là, il est le seul à gesticuler çà et là.

Car il ne veut pas mourir « okoukoute ». Qui lui a dit de ne pas investir quand il était aux affaires de 1990 à 2015, étant donné que la richesse et la pauvreté sont d’abord une question d’état d’esprit ?

Comment a-t-il fait de partir de gloire à la pauvreté même si nous savons qu’un bien mal acquis ne profite jamais? Lui seul connaît la vérité.

À cela, nous pouvons comprendre aisément que René Ndemezo’O est prêt à tout pour sacrifier une nouvelle fois Bitam pour ses intérêts personnels, car il l’avait déjà fait en 2016, en quittant le PDG pour les mêmes raisons, pour suivre Jean Ping. Serait-il revenu si Ping accédait au pouvoir ? A-t-il hésité à ne pas salir son ancien parti et son maître ? Est-ce maintenant qu’il demeurera fidèle au PDG, quand on qu’il ne fait que suivre *é mote a bele bieum omô ?* N’oublions pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets dans les mêmes circonstances.

Le PDG a une nouvelle vision. Et grâce à la régénération et la revitalisation, il a pu survivre à la traîtrise de ses responsables d’antan. L’inhérence de la politique à l’homme fait en sorte que les choses évoluent par cycles. Une nouvelle étape vient entamée, avec un nouveau personnel politique. Et le DCP va la poursuive.

Teale Mve Ondo

Paul Essonne

Journaliste

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