Règlement des conflits en Afrique : Pepecy Ogoulinguendé  » Médiatrice  » de la paix pour le Gabon

La présidente de l’Organisation non gouvernementale Malachie (Ong) Malachie, Mme Pepecy Ogouliguedé, rentre fraîchement de Durban en Afrique du Sud où elle a été récemment installée pour le compte du Gabon, parmi les membres du comité de pilotage du Réseau des Femmes Médiatrices de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). C’était du 14 au 16 novembre dernier lors de la célébration des 30 ans du Centre Africain pour le Règlement Constructif des Différents (ACCORD), décrit comme la plus grande organisation sur le continent en matière de questions de paix et sécurité.

Pepecy Ogoulinguendé, au centre, lors de la célébration des 30 ans du Centre Africain pour le Règlement Constructif des Différents (ACCORD).

 L’événement tenu en marge de la retraite conjointe du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), Mme Pepecy Ogoulinguendé a été installée parmi les femmes de ce réseau sous-régional. Elle représente donc le Gabon au sein de cette organisation dédiée aux questions de paix et sécurité en Afrique Centrale.

La nouvelle  » médiatrice » sur des questions de paix et de sécurité entend donc mettre ses compétences au services de son pays qui organise en 2023 des élections générales (présidentielle, législatives et locales). Période souvent marquée par des tensions et des violences au Gabon.

Pour Mme Kapinga Yvette Ngandu, Commissaire en charge de la Promotion du Genre, du Développement humain et Social de la CEEAC qui a procédé aux  installation des onze (11) femmes nommées par son Excellence Gilberto Da Piedade Verissimo, président de la Commission de la CEEAC, la  » mise en place du comité de pilotage ainsi que le bureau exécutif de cette plateforme constituent une étape importante dans l’opérationnalisation de ce réseau  ».

Occasion tout indiquée pour ACCORD de renouveler son engagement à coopérer avec les institutions du continent dont la CEEAC pour une paix et une stabilité durables.

En 30 ans d’existence, ACCORD a formé plus de 20 000 personnes sur le continent, des présidents aux chefs militaires en passant par les militants communautaires et aidé l’Union Africaine (UA) et les communautés économiques régionales  à mettre en place leurs systèmes de gestion des conflits, des unités de médiation et des unités d’alerte précoce…

Ces trois décennies d’existence d’ACCORD ont été axées sur la sécurité, le dialogue, la gestion des catastrophes et l’action humanitaire. L’institution non gouvernementale revendique la contribution à plusieurs processus de paix en Afrique.

Dans les contextes de conflit, Accord aide les médiateurs par des stratégies ou par l’analyse de conflits mais aussi par des négociations dans des conflits communautaires ou  entre groupes rebelles et gouvernements.

L’institution a participé à diverses formations sur les aspects civils des opérations de maintien de la paix pour les missions de l’ONU en Afrique et celles de l’UA.

De son côté, la création du Réseau des Femmes Médiatrices de la CEEAC est le fruit d’un processus qui a débuté en  décembre 2021 par l’Appel de Kinshasa. Le sujet a ensuite été discuté lors de la Réunion des Ministres  du Genre de la CEEAC, relative à l’Évaluation de la mise en œuvre de la Résolution 1325 (Femmes, paix  et sécurité) du Conseil de Sécurité des Nations unies.

En janvier 2022, lors du Sommet des Chefs d’État de la CEEAC, tenu à Brazzaville, une Décision, relative à l’opérationnalisation de ce réseau, a été adoptée. Cette décision a été suivie d’une rencontre avec le centre ACCORD, basé en Afrique du Sud.

La création du Réseau des Femmes Médiatrices de la CEEAC est un signal fort qui matérialise donc l’inclusion  des femmes dans les questions de Paix et Sécurité dans la Sous-région d’Afrique Centrale et cadre avec la nouvelle vision de l’institution qui se veut être une organisation des peuples et pour les peuples dans  laquelle les femmes jouent un rôle stratégiquement important, notamment dans les questions de paix et sécurité.

La démarche s’inscrit également dans le cadre de la vision politique des plus hautes autorités nationales qui accordent une place de choix à la gent féminine, notamment à travers avec la décennie de la femme et bien d’autres instruments tels que la loi des quotas sur la représentativité des femmes en politique ainsi que dans les hautes fonctions de l’Etat.

Pour son Leadership Transformationnel et conscient. Il nous plait également de témoigner notre gratitude à l’endroit des autorités de l’Afrique du Sud, d’ACCORD et les sœurs de la SADC », a déclaré Mme Pepecy Ogouliguedé.

Obone Flore

Journaliste

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