Le problème qui oppose le gouvernement aux organisations professionnelles, en ce qui concerne la réforme du code du travail, n’a pas encore connu son épilogue. Ces derniers, pour faire plier le gouvernement viennent de saisir la cour constitutionnelle pour déclarer l’inconstitutionnalité de la loi sur le Code du Travail adoptée par le Parlement. Une démarche qui pourrait bien faire sauter le couvercle et paralyser le pays si aucune solution n’est trouvée au niveau de la cour constitutionnelle.
S’achemine-t-on vers une grève générale des organisations professionnelles ? La cour constitutionnelle va-t-elle déclarer l’inconstitutionnalité de cette nouvelle loi ? Des questions qui méritent d’être posées au regard de la détermination qui animent les organisations professionnelles, dont certaines sont prêtes à paralyser le pays pour faire plier le gouvernement. Lors de leur déclaration le 20 juillet dernier, ces derniers, ont regretté le fait que malgré leurs inquiétudes et mises en garde sur certaines dispositions du Code du Travail adopté par le Parlement qui mettent en péril les droits naturels et imprescriptibles de l’Homme au travail. Notamment «La liberté, la sûreté, et la résistance à l’oppression», ce code a été adopté.
En effet, au moment où les organisations s’attendaient à une réponse du Parlement en leur faveur le 30 juin dernier, à la suite de la clôture de la session ordinaire du Parlement, les élus du peuple ont fait passer ce code comme une lettre à la poste.
Pour le porte-parole de la coalition, «Ces droits sont notamment la liberté, la sûreté, et la résistance à l’oppression», a souligné Aude Laetitia Mapenda, le porte-parole de la coalition, indiquant que les organisations syndicales ne comptent pas lâcher prise. «Nous réaffirmons, ici et maintenant, que les travailleurs ne céderont pas», a-t-elle prévenu. Selon elle, les organisations mèneront toutes les actions légales nécessaires, y compris la grève générale, pour la préservation de leurs droits inaliénables garantis par la Constitution gabonaise.
Avant d’annoncer que le mémorandum a été déposé auprès des juges constitutionnelles, «Aussi, le vendredi 16 juillet 2021, avons-nous saisi la Cour constitutionnelle, conformément aux dispositions des articles 84 et 85 de la Loi fondamentale, pour faire déclarer inconstitutionnelle la loi sur le Code du Travail adoptée par le Parlement», a-t-elle informé.
Il revient donc aux juges constitutionnelles de la Cour qui doivent se prononcer dans un délai d’un mois, de donner leur point de vue et tenter de trouver les meilleures solutions pour éviter une paralysie totale au pays.