« Quelques raisons pour lesquelles ABC ne peut être le candidat idéal pour le Gabon » par Steeve Yondzi.

Alors que la précampagne bat son plein, les états-majors affutent leurs armes, une petite music, à coups de communication agressive et mensongère, se fait distiller dans l’opinion : « Hugues Alexandre BARRO CHAMBRIER est l’homme qu’il nous faut à la tête de ce pays, il est le « Messi », le sauveur du Gabon. »  

Mais malgré ce qualificatif, son équipe de communication déborde d’ingéniosité dans le mensonge en faisant croire, à hue et à dia, que certaines pointures politiques en lice auraient déjà creusé le sillon à leur champion en se désistant à son profit.

Mensonge éhonté, tromperie. Et comme disait le philosophe : « il de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompé » René Descartes, Méditations métaphysiques.

Pourquoi n’est-il pas le bon candidat pour le Gabon ?

1-Né en 1958 en France, ABC a grandi avec une cuillère en or à la bouche. Il est donc le fruit d’une nomenclature locale, c’est un apparatchik oligarque du système qui a court au Gabon depuis l’époque coloniale. Or, il n’est un secret pour personne, dans ce pays la bourgeoisie dans son ensemble est d’essence comprador.

2-ABC, dans sa quête de pouvoir est materné de l’extérieur. Autrement dit, il est agi mais n’agit pas. Il exercerait même des fonctions de conseiller d’un Chef d’Etat de la sous-région. Ainsi, un candidat de cette nature met de manière évidente son pays en danger.

3-M. Chambrier vient de prouver au monde et à l’univers, qu’il était de nationalité française. En effet, tout le monde a vu défiler sur les réseaux sociaux un document que ce dernier avait signé, document émis par l’Ambassade de France et concernant les ressortissants français vivant au Gabon. Aucun démenti de sa part n’a été observé. Dans ce cas, comment confier la gestion d’un pays à un homme qui montre clairement, sans fioriture, son appartenance à la France, un pays étranger.

4-Depuis que le débat sur les étrangers qui écument la haute administration gabonaise a éclaté, ABC ne s’est jamais prononcé sur la question. Il craint certainement de soulever l’ire de Patrice Talon. En effet, issu des fruits d’un français et d’une béninoise, les béninois sont donc ses oncles. Ainsi, face à eux comme à la France, il se claquemure dans un silence de bon aloi, alors qu’il ne manque pas de verve pour s’attaquer au régime et dénoncer ses travers ; ce qui est du reste une bonne chose.

5-ABC a pour épouse une congolaise très proche du régime congolais. Aussi, nous comprenons maintenant pourquoi il est materné depuis la capitale de ce pays. Avec un tel apport, ABC au pinacle, nous allons vivre l’image de la situation actuelle par le prisme du Congo.

Au total, à l’heure où notre pays est à la croisée des chemins, où il cherche à se défaire des carcans d’une bande de charognes qui ont accouru sur lui suite à la chape de plomb coulé par le colonisateur, doit-on encore placer à sa tête des collabos du système aspirant du colon ?

Sur la base de cette analyse, en quoi le dossier d’ABC diffère-t-il de celui d’ABO qui a été flagellé, ici et là, de 2009 à aujourd’hui ?

Les gabonais, à lire tous les écrits (journaux, réseaux sociaux), à suivre toutes les vidéos sont, pour la plupart, pour le départ d’ABO et sa légion étrangère au terme de cette échéance électorale. Mais veulent-ils vraiment déshabiller Pierre pour habiller Paul ?  Pierre, tout comme Paul sont tous disciples d’un même maitre. Ils ont les mêmes trajectoires et ont été formatés de la même manière. De ce fait, les mêmes résultats seraient de mise si le changement de l’un par l’autre avait lieu.

ABC n’est pas le candidat idéal pour notre pays.

Steeve Yondzi, Président de Cercle de Réflexion Afrique Dignité

Paul Essonne

Journaliste

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