Que deviennent les enseignants du privé en période de Covid-19 ?

Dans un contexte éducatif morose occasionné par la pandémie du Covid-19, le Syndicat du Personnel des Ecoles Privées du Gabon (SPEPG) s’est réuni autour d’un point de presse ce jeudi 11 juin 2020 pour évoquer la situation du non-paiement de leurs salaires. Les membres du Syndicat du Personnel des Ecoles Privées du Gabon sont en colère. En effet, depuis l’arrivée de la pandémie du Coronavirus, tous les établissements scolaires sont fermés par mesure de précaution et prudence. D’où les employés des écoles privées se voient être dans une position inconfortable de non régularisation de salaires.

De ce fait, les syndicalistes réclament le payement des salaires puisqu’étant dans le secteur privé les revenus ne sont pas réguliers comme c’est le cas au secteur public ou à la fonction publique. Le secteur public qui continue à rémunérer ses travailleurs jusqu’à présent quand bien même des difficultés liées au Covid-19 sont éprouvées. Tandis que les travailleurs du privé peinent à percevoir un retour financier en raison de la situation sanitaire grave du pays.

Les écoles du secteur privé étant autonomes et sans appuis étatiques sont sans activités en ce moment. Cette absence d’activités est non génératrice de revenus financiers ou économiques. Cela rejoint ce que Blandine Abessolo la Secrétaire Nationale du SPEPG déclare : « […] Je suis dans un complexe scolaire depuis 25 ans à la crèche. Depuis le mois de mars nous ne sommes pas payés et notre fondateur refuse de nous payer. »

Ces travailleurs des écoles privées (écoles non éligibles) sont dans l’obligation de recourir à l’Etat par le biais du Ministre de l’Education Nationale, chargé de la Formation Civique. Les propos du conseiller juridique du SPEPG Fulbert Methoghe viennent appuyer cette démarche : « […] Ils estiment que c’est l’Etat qui a fermé les écoles, les syndicats n’avaient qu’à se démerder avec l’Etat ».

En conclusion, il est souhaitable que le personnel des écoles privées du Gabon rentre en possession de leur argent, dans la mesure où le Chef de l’Etat a promis d’épauler socialement et économiquement la population.

Obone Flore

Journaliste

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