Après sa ré-adhesion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) dont le siège est à Oslo en Norvège, le Gabon, redevenu pays de mise en oeuvre de la norme ITIE, a mis en place son groupe multipartite (GMP-ITE GABON) qui devait produire le premier rapport ITIE du Gabon 18 mois plus tard.
Composé de 4 collèges (administration, entreprises du secteur Etat, entreprises privées, et collège société civile), malgré les difficultés liées à la gouvernance et notamment à la disponibilité des ressources pour la mise en œuvre effective des activités du plan de travail, le GMP-ITE GABON, qui a bénéficié d’un fort plaidoyer du Collège société civile, a fini par valider hier jeudi 20 avril son rapport GMP-ITIE GABON, respectant ainsi le délai prévu du 21 avril 2023.
Sans anticiper sur la divulgation et les analyses qui suivront, à ce stade, on peut signaler que ce Rapport concerne la situation des Indudtries extractives du Gabon de l’année 2021, et qu’il a été validé avec des réserves du collège société civile.
Outre la fiabilité et l’exhaustivité des données, la gouvernance laisse à désirer dans le secteur extractif gabonais et notamment en matière de transparence, de redevabilité, et de financement des programmes sociaux.
Les recommandations de haute et à moyenne intensité de ce rapport concerne toutes les administrations de l’État et les deux entreprises d’Etat en matière d’industrieextractive. Ce qui prouve la réalité de la mauvaise gouvernance tant décriée de l’Etat.
À partir de ce jour, l’agenda du GMP-ITE GABON prévoit la vulgarisation de ce premier rapport et son accessibilité à tous, ce qui ouvre la porte au débat public en ce qui concerne la transparence dans la gestion des ressources naturelles au Gabon.
A cette occasion, toutes les parties prenantes pourront faire entendre leurs voix en ce qui concerne les industries extractives de leur pays.
Affaire à suivre.
Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL
