Présidentielle 2025: On ne gouverne pas un pays avec la bouche! Par Norbert Epandja

Faut-il fermer les médias d’Etat à Alain Claude BILIE-BY-NZE qui, à chaque sortie ne manque pas d’inciter à la violence ! Dernier fait en date : sa conférence de presse du samedi 25 janvier, au cours de laquelle il a encore vomi, je cite : *« Il est toujours préférable d’éteindre un incendie dès le début, empêchant ainsi qu’il se propage et ne se transforme en brasier incontrôlable et dévastateur »* . En clair : « donnez-moi un poste et je ferme la bouche, sinon je deviens candidat et je répands le feu ! ». Le renvoie au mois de mars de l’annonce de sa candidature ou pas n’est qu’un ultimatum voilé et non une véritable volonté de candidater à la prochaine présidentielle, car conscient de ce que le peuple gabonais n’est pas prêt à mettre le Gabon entre ses mains.
Mais il reste à savoir si le chantage du dernier premier ministre d’Ali Bongo passera avec les militaires comme il passait avec les Bongo.
BILIE-BY-NZE a beau avoir la parole facile devant un micro et se prendre pour le plus grand rhétoricien du Gabon, il ne sera jamais le messie qu’attendent ses partisans. Et la rhétorique n’est pas un critère permettant à un homme de se hisser au sommet de l’Etat et diriger une nation ; on ne gouverne pas un pays avec la bouche.
Commençons par rappeler à Mr Alain Claude BILIE-BY-NZE que le régime BONGO-PDG dont il était le plus grand fervent serviteur et défenseur n’accordait à l’opposition aucune possibilité de s’exprimer dans les médiats de l’Etat. Et cette situation n’a pas changé lorsqu’il est arrivé à la tête du ministère de la Communication et lorsqu’il est devenu premier ministre. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui à l’heure de la Transition où les pages de l’UNION lui sont grandement ouvertes y compris les portes des chaines de radio et de télévisions dans lesquelles l’homme ne ménage pas le pouvoir de transition.
Que ceux qui croient avoir trouvé en BILIE-BY-NZE leur porte étendard sachent que le perroquet des BONGO n’ouvre son bec pour attaquer et critiquer OLIGUI NGUEMA que pour ses propres intérêts et non pour ceux du peuple qu’il méprisait quand il était aux affaires. Vous verrez qu’une fois satisfait, BILIE-BY-NZE n’aura plus votre temps. Si vous en doutez, citez-moi le nombre de ses réalisations en faveur du peuple gabonais qu’il en devient aujourd’hui le défenseur !
D’accord, on va dire que pour dénoncer, critiquer ou attaquer le CTRI, il puise ses arguments dans les erreurs ou les omissions de ce dernier. Mais là-dedans y-a-il quoi de nouveau ? N’est-ce pas ce que font toutes les oppositions du monde ? Est-ce parce qu’il dit qu’il ne veut plus que les choses qui se faisaient par le passé se répètent aujourd’hui, que BILIE-BY-NZE serait devenu tout d’un coup le messie que certains ont trouvé pour diriger le Gabon ? Mais pourquoi n’a-t-il pas changé ces choses-là lorsqu’il était au pouvoir et, de surcroit, l’un des hommes les plus influents du régime d’Ali BONGO ?
Heureusement que le peuple gabonais est un peuple intelligent et lucide, qui ne se laissera jamais influencer et distraire par le langage incendiaire d’un prostitué politique comme BILIE-BY-NZE qu’il ne connait que trop bien.
Certains hommes politiques gabonais semblent n’avoir pas encore mesuré la profondeur du fossé qui se dresse entre l’Homme politique et sa vision de la gouvernance, d’une part, et le peuple et ses préoccupations, d’autre part. Qu’il me soit permis d’illuminer, sans prétention aucune, que pendant que le politicien invente des doctrines avec lesquelles il compte gouverner le pays, le peuple, lui, pense à ses besoins (eau, électricité, routes, écoles, hôpitaux, emplois, etc.). Et c’est ce que le pouvoir des militaires a compris.
Voilà pourquoi, lorsque les opposants – parce qu’il faut bien une opposition dans le pays – rappellent à Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA la promesse qu’il aurait faite de rendre le pouvoir aux civils au terme de la Transition, le peuple, lui, leur répond que « OLIGUI NGUEMA est un homme d’Etat. Il n’appartient plus ni à lui-même, ni à sa famille mais au peuple. Par conséquent, cette promesse n’engage pas ce peuple qui lui demandent de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2025 ».
*Norbert EPANDJA*
L’Homme politique
Paul Essonne

Journaliste

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