Le Gabon a officiellement un nouveau président, et la scène politique nationale semble s’aligner autour du verdict des urnes. Ce lundi 14 avril 2025, en début d’après-midi, l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze s’est exprimé publiquement pour prendre acte de la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle avec plus de 90 % des suffrages exprimés. Dans une déclaration mesurée, Bilie-By-Nze a reconnu le choix exprimé par les électeurs tout en marquant ses doutes quant à la sincérité des chiffres annoncés.
Refusant de contester les résultats devant la Cour constitutionnelle, qu’il considère comme proche du pouvoir en place, Bilie-By-Nze a choisi une posture de retenue. Il a exprimé ses remerciements à tous ceux qui ont porté leur choix sur sa candidature, saluant leur courage et leur espérance. Pour lui, ce vote représente le signal d’un renouveau possible pour le Gabon. Il a affirmé que « le choix de la continuité l’a emporté… provisoirement », laissant entendre que d’autres échéances politiques restent ouvertes.
Dans un contexte post-transition encore fragile, cette élection présidentielle était très attendue. Premier scrutin depuis la fin du régime d’Ali Bongo Ondimba, il s’est déroulé sous la surveillance d’observateurs internationaux qui ont salué une organisation globalement transparente. Toutefois, certaines voix de l’opposition, à l’instar de Bilie-By-Nze, ont pointé du doigt un climat électoral déséquilibré et des conditions de campagne peu favorables à une réelle équité entre les candidats.
Malgré ses réserves, Alain-Claude Bilie-By-Nze a souhaité bonne chance à Brice Clotaire Oligui Nguema pour la suite de son mandat, soulignant que la stabilité du pays reste une priorité pour tous. En plaçant son discours sous le signe de la responsabilité, il semble vouloir incarner une opposition constructive, prête à poursuivre le combat démocratique par d’autres voies. Pour ses partisans, cette posture est perçue comme le début d’une nouvelle dynamique d’espoir.
