Pour qui roule John Marchos Ankely, le vérificateur en Chef de l’autorité nationale de vérification et d’audits et ses agents ?

Cette question vaut la peine d’être posée, tant les maladresses s’accumulent dans la gestion des investigations autour de la production de faux documents de transports, a cela s’ajoute les  détournements de fonds publics et la corruptions qui gangrènent la direction générale des transports terrestres (DGTT) et le centre national d’édition et de délivrance de documents de transports (CNEDDT).

Jean Félix Mezui, le directeur du centre national d’édition et de délivrance de documents de transports (CNEDDT), en veste bleu, présidant une réunion.

Le scandale des malversations dans ces deux administrations ces trois dernières années est devenu si honteux pour un état qui dispose pourtant de tous les leviers pour freiner des comportements mafieux aussi flagrants d’un autre âge. Les réseaux mafieux  semble t-il de Jean Felix Mezui Directeur du CNEDDT et Anatole Kabounou Onkoni DGTT, portent à croire qu’au Gabon, il y a certains qui sont soumis au régime de la loi, passible de subir les foudres de la justice au détriment de la  de la tolérance zéro qui semble un slogan un vain,  face aux crimes économiques, par la même occasion dans un même pays certains peuvent  aisément détourner et mettre en danger et   spolier les caisses en transformant  les ressources publiques en fonds de commerce personnel. Pourvu que ces hors la loi  disposent d’un ou plusieurs parapluies qui siègent à côté du Chef de l’Etat pour empêcher ce dernier (le Chef de l’Etat) de regarder dans leur mangeoire. Est-ce donc le rôle de bouclier de protection que les vérificateurs de l’autorité nationale de vérification et d’audits et ses hommes ont joué depuis quelques temps et continuent de jouer après avoir lancé cette pseudo mission de contrôle au sein du ministère des transports.

Comment comprendre que les agents vérificateurs censés  être des professionnels aguerris se lancent dans une mission de contrôle au sein des régies de recettes aussi importantes et le fassent avec autant d’amateurisme. Si ces agents avaient vraiment le souci de découvrir des choses, ils auraient procédé différemment. Un balisage minutieux du dossier aurait permis à ces derniers de découvrir que les faits recherchés ont fait l’objet de nombreuses dénonciations dans la presse nationale depuis presque deux ans.

De ce fait, ils leur auraient été très facile d’identifier tous les acteurs indirects ou directement concernés par leurs recherches. Une analyse minutieuse aurait amené ces agents vérificateurs à comprendre les différentes méthodes opératoires de ces mafieux et identifier les différents réseaux en présence. Un regard froid aurait d’abord permis de s’assurer de la pertinence des actes à poser et les délais nécessaires à leur exécution pour éviter toutes fuites ou des soustractions  impromptues de preuves. Des chiffres concernant des détournements avérés ont été publiés dans la presse, notamment notre organe l’a fait à de nombreuses reprises. Anatole Kabounou Onkoni, Jean Félix Mezui et quatre autres de ses collaborateurs ont été inculpés le 2 juillet derniers par le Juge d’instruction, pour des faits de concussion, mais curieusement ces derniers sont toujours en liberté et au commande des administrations dans lesquels ces actes de criminalité ont été commises.

Voilà autant de pistes qui auraient pu éviter tout cet amateurisme qui profite aux mafieux du ministère des transports depuis le déclenchement de l’opération de contrôle et de vérification en cours. Dans la journée de ce mardi, des informations de sources concordantes font état d’une opération d’extraction de preuves par Jean Felix Mezui et Romuald Assoumou dans leurs bureaux au CNEDDT. Ces derniers qui ont pourtant réussi à museler l’action en justice contre eux, semblent redouter les conséquences des résultats du rapport qui pourrait découler de l’autorité nationale de vérification et d’audits en dépit des assurances que Anatole Kabounou Onkoni le DGTT a bien pu leur donner sur sa relation avec John Marchos Ankely. Ce manque de méthodologie a fait échouer de nombreuses initiatives qui ont tenté de creuser dans ce panier à crabes. Seul le conseil national de sécurité semble avoir réussi à prendre et à accumuler une somme d’informations nécessaires autour de ce vaste réseau mafieux, mais au regard de la lenteur de leur action, la situation a bien été aggravé depuis lors,  et tout semblait être revenue comme avant, mais bien mieux pour le bonheur de ces criminels en cols blancs.

Paul Essonne

Journaliste

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