Jean-Bernard Ngalibika, le président de la commission provinciale électorale de l’Ogooué-Maritime, a présidé une série de rencontre de sensibilisation et de recadrage, le mercredi 8 octobre 2025, dans la salle de réunion du gouvernorat de province.
Il a reçu tour à tour, les présidents des commissions locales électorales, les membres des bureaux de vote, les responsables des unités des Forces de Défense et de Sécurité et les candidats en lice pour le second tour des Législatives.
Il s’est agi avec chacune des composantes, selon les missions qui lui sont dévolues, de dresser un bilan du premier tour, d’établir les responsabilités et de rappeler les exigences de transparence et de rigueur pour la suite du processus.
Au cœur des échanges avec les candidats, les scrutateurs, un des maillons clés de la chaîne électorale, ont été vivement pointés du doigt.
Sans dédouaner les présidents des commissions locales, plusieurs candidats estiment que les scrutateurs portent une grande part de responsabilité dans les irrégularités du scrutin du 27 septembre dernier.
La majorité d’entre eux manquaient, semble-t-il, d’expérience pour n’avoir soit pas reçu de formation ou pour avoir été insuffisament formés.
Ils se sont avérés pour la plupart être des novices, choisis par les présidents des commissions non pas sur la base de leurs compétences, mais en raison de leurs relations avec certains membres des commissions locales électorales ou des proches de ces derniers.
Négligence, lenteur, arrogance, manque d’humilité, voire pratiques douteuses, sont les reproches qui ont été faits aux scrutateurs, non pas seulement par certains candidats, mais aussi, par cerrains électeurs, le jour du vote.
Certains scrutateurs, ont déploré quelques candidats, se serauent même révélés incapables de remplir correctement les procès-verbaux ou de calculer les pourcentages des résultats.
Plus grave encore, des cas d’abandon momentané de poste par certains d’entre eux, en pleine journée électorale, pour des motifs jugés fallacieux auraient été enregistrés.
Des comportements qui ont contribué, sans nul doute, aux manquements relevés dans les quatre sièges de la commune de Port-Gentil, entachant, ainsi, d’une manière ou d’une autre, la crédibilité et la fiabilité du scrutin.
Pourtant, un fichier de scrutateurs expérimentés, déjà formés et ayant participé à plusieurs scrutins, devrait être disponible. Comment expliquer qu’à l’ère de la Vème République, l’on en soit encore à privilégier les relations, au détriment des compétences, surtout dans une période aussi sensible qu’une élection.
Face à ces constats, Jean-Bernard Ngalibika a appelé les présidents des commissions locales à plus de rigueur et de responsabilité pour le scrutin du 11 octobre prochain.
Dans la même optique, les scrutateurs, au delà de leurs statuts de privilégiés pour certains, _notamment pour avoir été sélectionnés par leurs proches_ sont invités à faire preuve de sérieux, de conscience professionnelle et de sens du devoir, afin de garantir un second tour transparent, crédible et exemplaire dans la capitale économique.
Sur la question de l’absence des bulletins de vote dans les bureaux, les candidats ont formulé le voeu de la décentralisation des commissions à l’avenir pour ne plus tomber dans les mêmes travers. “Que chaque arrondissement ait sa commission, comme cela se passait auparavant”, a lancé un candidat dans la salle.
Dans un état d’esprit constructif, les candidats ont émis plusieurs propositions et des suggestions pour une meilleure organisation des élections.
Source OMI.

