La pollution du site d’Okondja laisse entrevoir des failles dans la gestion de ce risque. A-t-on évaluer l’ampleur de la pollution des sols dans ce coin reculé du Gabon, ainsi que la capacité des pouvoirs publics et des industriels à identifier et prévenir les risques que cette pollution présente pour la santé des populations et l’environnement ?
C’est dans cette optique que Georges Mpaga du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) s’insurge « C’est inacceptable et désolant. Que font les administrations des mines et de l’environnement au point de laisser se développer toutes ces activités criminelles envers l’environnement ? Si ce pays est encore debout, des têtes devraient tombées et ce pollueur sanctionné sévèrement. » Ce dernier affirme que « le ROLBG compte s’y rendre prochainement. »

Pour information, les pollutions des sols, d’ordinaire enfouies, peuvent également apparaître physiquement à travers leur propagation aux milieux naturels (diffusion dans un cours d’eau, par exemple) ou lorsqu’elles transforment la vie végétale et animale, mais elles ne sont que rarement révélées à la suite d’une catastrophe.
En effet, des réglementations spécifiques peuvent désigner les sols comme pollués à la suite de la réalisation d’études et d’analyses. Ainsi, la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé ou la salubrité publique et l’environnement.
Force est de constater que, seule la résilience est donc le résultat d’une lutte politique, sociale et environnementale qui fait de la révélation des sols pollués une revendication démocratique. Car, les mobilisations en faveur de la mise en visibilité des pollutions comme celle du ROLBG dénoncent le manque de prise en compte de la parole habitante, et manifestent une volonté de rompre avec l’opacité des sphères politiques et des arènes technocratiques pour exercer un contrôle citoyen qui requiert un droit à l’information et à la participation au devenir des territoires.

