Depuis l’annonce par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, d’un plan national de vaccination, en vue d’une lutte plus efficace contre la propagation du Covid-19, des voix s’élèvent pour d’énoncer et rejeter ce plan de vaccination national.
Pourtant en Europe, où la pandémie du Coronavirus fait encore des ravages, et dont les personnes présentant des symptômes se comptent en millions, les populations rejettent et refusent de se faire vacciner. L’on en veut pour preuve, l’Espagne et la France. Comment comprendre que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour rassurer les Gabonais, en ce qui concerne les mesures prises par l’Exécutif dans sa lutte contre la progression du virus, a envisagé avec son gouvernement, un plan de vaccination national ?
Une idée très mal accueillie par les populations, qui n’arrivent pas à cerner d’une part, les motivations de l’Exécutif et d’autre part le bien-fondé du projet, quand on sait que, le Gabon n’est pas enregistré comme un pays présentant une situation critique. En effet, selon les dernières statistiques du nombre de décès dus au Coronavirus par pays du monde en date du 16 décembre 2020, publiées par le site d’information statista.com, un site européen sur la santé, l’on relève que sur 73,8 millions d’infections liées au Covid-19, 1,6 millions sont depuis le 16 décembre décédées, 64 personnes au Gabon, 123 en Gambie, 121 en Somalie, 100 au Congo, 205 au Mali, 358 pour la RDC, 23661 pour l’Afrique du Sud, 59.07 en France et 311.073 pour les Etats-Unis qui est à ce jour le pays où l’on compte plus de personnes décédées.
Des statistiques qui ont amené les populations à s’interroger et à rejeter ce projet du Chef de l’Etat. Quand d’autres ont tout simplement estimé que, l’exemple devrait venir de l’Exécutif et son gouvernement. Car, disent-ils, « la vaccination des composantes de l’Exécutif et de leurs familles, démontrerait que ces vaccins sont fiables et qu’ils n’ont pas d’effets secondaires ». Comme l’a d’ailleurs si bien dit le Chef de l’Etat, « Cette année, nous Gabonais, avons su faire preuve de résilience. De cette épreuve, nous sortons renforcés. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort », disait un philosophe. C’est vrai. En 2021, nous serons encore plus forts », a dit le chef de l’Etat, lors de son discours de présentation de vœux à la nation. Avant d’ajouter, « c’est pourquoi j’ai d’ores et déjà donné instruction au gouvernement de travailler à un plan national de vaccination. Tout, je dis bien tout, sera fait pour vous protéger. Vos efforts, combinés à la perspective de l’accès au vaccin font que je suis confiant en l’avenir », a affirmé le Chef de l’Etat.
Un choix, et des projets qui semblent n’avoir pas reçu un écho favorable, eu égard à la réticence des populations des pays où la situation est de plus en plus critique. Mais également au fait que, dans le continent, notamment dans la sous-région d’Afrique Centrale où l’urgence d’un vaccin, n’est pas encore une priorité pour les Chefs d’Etat.
