PCA et DG de la CNAMGS suspendues

La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) traverse une période de turbulences marquée par la suspension de deux figures clés de son administration. Le vendredi 6 décembre 2024, Audrey Christine Chambrier Voua, directrice générale, et Brigitte Anguilet Mba, présidente du conseil d’administration, ont été écartées de leurs fonctions. Cette décision, prise à Libreville, a été confirmée par une source proche du dossier.

Cette suspension ne se limite pas à une mise à l’écart administrative. Les deux responsables se sont également vu interdire l’accès aux locaux de la CNAMGS. Selon des sources internes, cette mesure sévère découle de préoccupations liées à la gestion des dotations financières octroyées par le gouvernement. Ces fonds étaient destinés à éponger les dettes accumulées par la CNAMGS auprès des pharmacies et des hôpitaux, une problématique qui affecte depuis longtemps l’efficacité du système de santé.

Les implications de ces suspensions soulignent des failles dans la gestion des institutions parapubliques. La CNAMGS, organisme essentiel dans le système de protection sociale du pays, fait face à des défis croissants en termes de transparence et de gouvernance. La gestion des dotations publiques, particulièrement dans un secteur aussi sensible que la santé, nécessite une rigueur irréprochable, que les événements récents mettent clairement en question.

Cette affaire intervient dans un contexte où d’autres entités parapubliques ont également connu des remaniements. Avant la CNAMGS, Gab’oils avait déjà été secouée par des décisions similaires, illustrant une volonté apparente des autorités de resserrer les contrôles sur les institutions stratégiques. Ces mesures reflètent-elles une réelle volonté de réforme ou un simple jeu politique ? La question reste ouverte.

Pour les usagers et les professionnels de la santé, l’enjeu principal demeure l’amélioration des services. Alors que la CNAMGS tente de surmonter cette crise, les attentes sont grandes quant à la nomination de nouvelles figures capables de redresser la situation et de restaurer la confiance. Les semaines à venir seront décisives pour l’avenir de cette institution et pour l’ensemble du secteur de la santé au Gabon.

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