Partis politiques : la nécessité de revisiter les textes de création des partis politiques au Gabon.

Dans un libre-propos publié dans le journal l’Union ce vendredi 9 avril, le maître-assistant de philosophie politique à l’université Omar Bongo, Flavien Enongoue, est  revenu sur la prolifération des partis politiques au Gabon et la nécessité de revoir certaines dispositions de la loi sur la création des partis au Gabon. Pour ce dernier, la prolifération des partis politiques est un problème pour la démocratie dans le pays.

En effet, à travers son analyse sur la prolifération des partis politiques au Gabon, l’ex-Ambassadeur, Flavien Enongoue, pense que les partis politiques qui sont  créés  chaque jour au Gabon, ne jouent pas pleinement leur rôle, dans l’instauration d’une véritable démocratie au Gabon.

Selon ce dernier, « à l’exception  notable d’une poignée  ayant réussi à intégrer les assemblées politique électives, à savoir  Démocratie Nouvelle (29 avril 2016), le rassemblement Héritage et Modernité (1e mai 2016), les Démocrates (11 mars 2017) et deux de ceux nés spontanément  dans l’effervescence  des élections législatives et locales d’octobre 2018 (le rassemblement pour la restauration des valeurs et les sociaux-démocrates du Gabon), la plupart  des nouveaux  venus dans le paysage politique gabonais  semblent s’accommoder  d’une existence qui les confine à la clandestinité volontaire, rejoignant dès leurs naissance la galaxie de ces partis  politiques qui ne sont ni un repère pour les électeurs ni un laboratoire d’idées ou une référence idéologique , encore moins une force de mobilisation »,   dit l’ex ambassadeur,   Flavien Enongoue.

Et de proposer  comme obligation à ces partis politiques que l’on peut considérer comme des partis « gazelles », « de fournir dans leur dossier   de demande  de reconnaissance, la preuve certaine de compter  au moins  trois mille adhérents répartis  dans au moins cinq des neuf provinces de notre pays, à raison d’au moins cinq cent par province », propose le maître-assistant de philosophie politique dans son libre propos au journal l’union.

Une opinion qui mériterait une véritable réflexion,  pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Et au moment où l’on parle de la paix des braves, cette réflexion devrait être mise sur la table des autorités,  pour regarder le poids politique des partis qui souhaitent participer à cette grande messe  politique.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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