Oyem retient son souffle face à l’homosexualité.

Au Gabon le vote à l’Assemblée Nationale de la loi portant sur la dépénalisation de l’homosexualité fait couler beaucoup d’encres et de salives. Pour marquer sa réprobation, Monseigneur Jean-Bernard Asseko-Mve, Vicaire Emérite du Diocèse d’Oyem, Curé de la paroisse Immaculée Conception et Représentant des Responsables Confessionnels et Porte-voix des Populations du Département du Ntem, a dans une lettre adressée au Préfet dudit Département  une formulation quant à la tenue d’une marche pacifique le dimanche 28 juin 2020 à 12h. Cette marche est inscrite bien évidemment dans l’indignation collective des gabonais face à la dépénalisation de l’homosexualité.Ainsi, les contours de cette marche pacifique étaient fixés comme suit : le Grand Carrefour encore appelé « carrefour Mbatoua » était le point de regroupement et de départ ; la station Engen, Bitam Port, Place de l’Indépendance, l’Hôtel Escale et la Préfecture des points de chute.

Selon Monseigneur Jean-Bernard Asseko-Mve, la dépénalisation de l’homosexualité est « un acte inédit » dans l’histoire du Gabon  qui vise à « désacraliser » l’être humain et sa dignité, en rejetant les valeurs fondamentales de notre société. Cet acte est qualifié même de « poison » pour « nos racines » culturelles. Les gabonais sont donc confrontés à deux problématiques autant interne qu’externe:le Covid-19 et la dépénalisation de l’homosexualité.

La marche« Marche des Trois Abolitions » des Oyémois est la conséquence du vote des parlementaires. En effet la tenue de cette marche avait pour objectif l’abolition : de la dépénalisation de l’homosexualité, du mandat des quatre députés du Ntem et de la mesure de fermeture des lieux de culte.

Ensuite, le Vicaire Emérite du Diocèse d’Oyem promet de braver les mesures du confinement et du couvre-feu et demande la réouverture de tous les lieux de culte et d’autres lieux publics, la reprise des activités (commerce et transport). Que la voix des gabonais soit entendue et prise en compte!

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