« On n’optimise pas la puissance d’une machine de guerre avec des pièces usées démontées dans une machine en panne » déclare Teale Mve Ondo.

Le caractère dynamique de la politique le contraint à une évolution par cycle, et par génération. Car elle doit s’adapter à la réalité sociohistorique. Chaque étape doit être contrôlée par des hommes et des femmes qui s’actualisent au temps, et à la tendance.

Notre pays va connaître dans les années à venir, une élection généralisée. Et chaque écurie, de la majorité comme de l’opposition affûte ses armes, passe en revue ses troupes pour préparer cette échéance capitale qui va définir et accentuer l’esprit démocratique de notre pays.

On est plus le fils de son époque, que celui de sa tradition, a-t-on coutume de dire. Mais sommes-nous dans cette trajectoire traditionnelle ?

Depuis 31 ans, notre personnel politique connait une stagnation générationnelle. Que ce soit dans la majorité, comme dans l’opposition, ce sont les mêmes acteurs qui tiennent le bâton de pèlerin.

Alors, est-ce possible d’avoir une démocratie dynamique avec une classe politique vieillissante, quand on sait que la majorité m’a que pour seul intérêt d’avoir de quoi vieillir dans l’aisance?

La jeunesse, parlons en. Bien qu’étant la majorité sociologique de notre pays, la jeunesse a du mal à trouver la confiance de ceux qui dirigent. Ils ont brillés par l’impatience et l’égoïsme l’impolitesse et l’orgueil dans les périodes où on leur a permis d’accéder à des postes de responsabilités. Son impatience et sa suffisance a optimisé la méfiance des anciens. Car pour certains, il était question de s’enrichir massivement en un temps relativement court. La jeunesse a démontré qu’elle était une menace, et non un apport pour le système. C’est la raison pour laquelle elle est désormais isolée, car tout est fait pour qu’elle soit isolée. Bref.

On n’optimise pas la puissance d’une machine de guerre avec des pièces usée démontés dans une machine en panne.

De 2009 à 2016, le Chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba a, au cours de ce mandat, fait confiance à un certain nombre de jeunes cadres, qui l’ont accompagné. Ils ont traités des dossiers assez complexes. Cette phase, était une phase de préparation dans la gestion des affaires du pays. On s’attendait à une transition après 2016, où certains, après 7 ans d’apprentissage, aspiraient à de hautes fonctions. Cette jeunesse se parlait, elle trouvait des solutions avec ceux de l’opposition et de la société civile. Mais c’est à partir de 2016 qu’un glissement s’est fait. Car ils ont donnés les pleins pouvoirs à des jeunes venus de nulle part. Sans maîtrise des affaires du pays.

Feu Omar Bongo Ondimba, prenait la peine de former lui même ses hommes de confiance. Extrait des écoles d’élite, ou de l’administration, ces derniers passaient obligatoirement un séjour au cabinet présidentielle, avant d’aboutir au gouvernement et au parlement. Paul Toungui, Victoire Lasseny Duboze, Emmanuel Ondo Methogo, Ali Bongo Ondimba, Laure Olga Gondjout, Paulette Missambo, Jean Ping, André Mba Obame etc, ont suivi ce parcours initiatique dans les affaires du pays.

Les différentes fusions et absorption, sont sans doute une stratégie de rassemblement pour le distingué camarade président. Car il faut avoir toutes les cartes en main pour optimiser ses chances de réussite. Mais il ne suffit pas de les avoir, il faut pouvoir les utiliser. Il faut pouvoir leur faire confiance à nouveau, mais comment, quand on sait que pour ceux là, les intérêts écrasent les règles de morale ? Par quel miracle de conversion émotionnelle ces fusionnés absorbés constitueront une plus value politique, quand on sait qu’en 2016, Ali Bongo Ondimba a été élu  sans eux? Que fera-t-on de ceux là qui contre vents et marées ont inscrit la loyauté au Distingué Camarade Président dans leur ADN politique ?

Au PDG on pardonne, mais on n’oublie pas, certes, mais optimiser la puissance d’une machine de guerre avec des pièces usée, démonté en une machine en panne ne nous garantira jamais une victoire en cas de guerre.

J’ai dit.

Teale Mve Ondo, Social media manager, Spécialisé en communication et marketing politique

Paul Essonne

Journaliste

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