Nyanga/ Tchibanga : le pont Mougoutsi menacé d’extinction.

Parmi les gros dangers qui guettent les habitants de la ville de Tchibanga aujourd’hui, il y a l’imminence de l’effondrement du pont de Mougoutsi. Un réel danger pour les conducteurs et les piétons, si visible qu’on devrait le regarder avec le même intérêt que d’autres préoccupations d’actualité dont les innovations dans les quartiers, l’école ou l’invisible ennemi planétaire qu’est le COVID-19.

On sait bien que « la route ne tue pas, c’est nous qui tuons », nous chante la Sécurité Routière dans ses spots conseils sur la radio nationale. Seulement, l’homme qu’elle accuse de tuer à cause de ses « nombreuses maladresses » dont « alcool au volant », serait-il aussi responsable de ce qui pourrait se produire d’ici là sur cet ouvrage détérioré qui guette les passants à Tchibanga?

Une urgence qui ne date pourtant pas d’hier. Mais malgré les nombreux S.O.S à travers les médias et les réseaux sociaux, rien n’y est fait, pendant que la situation évolue de mal en pire.

Le problème c’est ce trou qui s’est formé sur le pont de la rivière Mougoutsi, un affluent de la Nyanga qui traverse la ville dans la partie Est du quartier éponyme. Lequel trou n’était hier que de quelques centimètres, mais qui s’est élargi pour atteindre un rayon de près de 2 mètres ces derniers jours, laissant entrevoir des failles qui alertent de l’imminence de son effondrement total, si une solution palliative n’est pas apportée en attendant de faire mieux.

Pour prévenir du danger, les bonnes volontés y ont placé un arbrisseau arraché dans la végétation, dans lequel ils ont accroché un ruban fluorescent ramassé sur le chantier de pavage de la ville. Mais pour combien de temps? Des nouvelles crues ou un mauvais esprit, passant par-là, peuvent ôter ce décor qui fait occasionnellement office de signalisation verticale. D’où l’appel des populations à l’endroit des autorités en charge des grands travaux d’infrastructures. Car, la municipalité n’a pas compétence sur cette voie principale, dont l’intervention nécessite des moyens conséquents.

Il faut dire que ce pont mérite son remplacement par un ouvrage d’art moderne, d’une hauteur à permettre aux eaux de couler sans faire des dégâts. Si usé qu’il est maintenant par les courants des fortes précipitations et le poids de l’âge, parce que construit sans doute à la hâte dans la vague des chantiers des fêtes tournantes du 17 août aux années 70. A y regarder de près, l’ouvrage est si bas que lorsqu’il est submergé par la montée des eaux dues aux pluies diluviennes ou torrentielles, il ressemble à un barrage hydraulique où le placement si possible d’une turbine pourrait alimenter la ville de Tchibanga qui a énormément besoin d’électricité.

Il serait donc judicieux que, certaines structures publiques et autres points stratégiques comme la détention, la Région Militaire, la Cour des Comptes, l’aéroport de Mikwelengui et le cimetière municipal, situés sur la rive droite de Mougoutsi soient préservés, et restent dans la cité de Massanga.

Obone Flore

Journaliste

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