Après la révision constitutionnelle, et la modification de plusieurs textes, parmi lesquelles, celui consacré à l’élection des Sénateurs. Un texte après modification, autorise le Chef de l’Etat à nommer certains Sénateurs. Et, lors de la cérémonie de présentation de vœux, par les institutions et administrations du pays, ce dernier a clairement donné son point de vue sur cette révision constitutionnelle, qui, selon ce dernier devrait offrir un surcroit de compétence au Sénat. Est-ce à dire, qu’il y a moins de femmes et d’hommes compétents au Sénat comme à l’Assemblée Nationale ?
La décision de l’Exécutif de modifier la Constitution n’a pas encore fini de faire les choux gras de la presse. C’est en tout cas, le moins qu’on puisse dire après le discours du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui, de façon très subtile est venu dire et affirmer ce que beaucoup de Gabonais pensent de l’existence du Sénat.
Pour le Chef de l’Etat, «nommer certains Sénateurs, c’est offrir au Sénat, et par extension au Parlement, la possibilité d’un surcroit de compétence et d’expérience dans des domaines sur lesquels le pouvoir législatif est appelé à se prononcer », dit-il.
Un avis que semble partager les Gabonais qui ont toujours considéré cette institution comme étant, une simple chambre d’enregistrement et qui coûte extrêmement chère aux contribuables. En dépit du fait qu’une grande majorité continue de penser qu’en lieu et place de nommer les Sénateurs, le Chef de l’Etat aurait dû proposer la suppression de cette institution. Dans la mesure où, ces nominations viennent apporter un discrédit aux Sénateurs qui seront votés aux suffrages universels indirects.
En effet, le Président de la République n’étant pas responsable devant les assemblées, quoi de plus légitime de rappeler que le Sénat alimente le travail parlementaire, l’enrichit et permet une forme de maturation nécessaire au travail législatif. C’est une erreur de penser que la loi doit être faite dans l’urgence.
S’il est vrai qu’ailleurs de telles modifications existent, il n’en demeure pas moins que les dispositions arrêtées par les autorités gabonaises, ne peuvent concourir à l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays.

