Mort du pape Benoît XVI, un artisan de l’unité de l’Eglise.

Selon la Constitution apostolique promulguée en 1996 par Jean-Paul II, un pape doit être enterré entre quatre et six jours après son décès. Une disposition respectée à la lettre puisque les funérailles de Benoît XVI se tiendront place Saint-Pierre le jeudi 5 janvier 2023, soit cinq jours après son décès le samedi 31 décembre 2022 à l’âge de 95 ans.

En effet, la mort du pape enclenche la convocation rapide d’un conclave au cours duquel les cardinaux élisent son successeur. Mais dans le cas de Benoît XVI ce rite est exclu puisque François lui a déjà succédé en 2013. Ce sera d’ailleurs lui qui présidera les funérailles de l’ancien pape le 5 janvier. Rappelons qu’en tant que chef de l’Eglise catholique, le pape émérite Benoît XVI théologien allemand a défendu une ligne conservatrice, notamment sur l’avortement, l’homosexualité ou l’euthanasie. Ses déclarations ont parfois choqué, comme sur l’islam ou l’utilisation du préservatif contre le VIH.

Son pontificat de huit ans (2005-2013) a été marqué par la réapparition des vêtements liturgiques en usage avant le concile Vatican 2, l’élargissement de la possibilité de célébrer la messe selon l’ancien rite, ce qui est interprété comme un retour aux traditions pour lui, un moyen d’assurer la continuité de l’Église. Benoît XVI est aussi le pape qui rompt le silence face aux scandales de pédophilie, le pape qui engage le Vatican sur la voie de la transparence financière.

Premier pape de l’histoire moderne à quitter volontairement sa charge en 2013, le « pape émérite » Benoît XVI, titre inventé pour l’occasion, venait implicitement de transformer la papauté en une fonction presque comme une autre, dont on s’acquitte ou que l’on quitte.

Obone Flore

Journaliste

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