Les entrepreneurs des quartiers sous-intégrés de Libreville, notamment au PK 10, se sont rassemblés pour les grandes assises du « Mapane » le 26 octobre dernier, marquant ainsi un tournant pour cette communauté souvent marginalisée. En présence d’Armel Mickala, conseiller du président de la Transition, cet événement a réuni des entrepreneurs venus de divers quartiers de la capitale gabonaise. Le but de cette rencontre était de recenser les préoccupations entrepreneuriales de cette classe sociale et de les soumettre aux autorités, en particulier au Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Lors de ces assises, des fiches de vœux d’activités génératrices de revenus ont été distribuées aux participants venant des quartiers tels que Nzeng Ayong, Cocotiers, et Akanda. Cette initiative vise à faciliter l’émergence de projets concrets et durables dans les quartiers populaires. Les participants, enthousiastes, y voient une opportunité pour rompre avec le cycle de précarité et créer des activités génératrices de revenus adaptées aux besoins locaux.
Pierre Arsène Bessala Nkogho, coordinateur général du collectif, a exprimé la volonté de cette communauté de prendre son destin en main. « Nous avons décidé d’agir et de créer notre propre avenir en développant des activités génératrices de revenus », a-t-il déclaré. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique d’autonomisation et de responsabilisation des jeunes entrepreneurs, qui entendent désormais jouer un rôle actif dans l’économie nationale.
Cette mobilisation s’accompagne d’une volonté forte de s’insérer dans l’économie formelle et de contribuer au développement communautaire. Le collectif se considère comme des « soldats économiques », prêts à agir dès que les autorités donneront leur feu vert. Ils ont également préparé un cahier de charges décrivant les besoins spécifiques de cette communauté pour réussir leurs projets : équipement, soutien financier et accès aux marchés publics.
Enfin, cette initiative rejoint les mesures déjà mises en place par le gouvernement, notamment les programmes « Permis pour tous », « Un jeune un ballot », et la distribution de taxis. Ces efforts, qui s’inscrivent dans une politique plus large de soutien à la jeunesse gabonaise, visent à réduire les inégalités et à promouvoir l’entrepreneuriat pour améliorer durablement les conditions de vie dans les quartiers sous-intégrés.