Ministère de l’industrie : Les dessous d’une politique discriminatoire

Il ne fait plus l’ombre d’aucun doute que le ministre de l’industrie ferait dans la discrimination des partenaires et privilégierait les investisseurs étrangers au détriments des nationaux qui ne se retrouvent pas dans ses actions politiques en faveur de l’industrialisation du risque économique du Gabon.

La volonté manifeste du ministre François Mbongo Mafeno Bourdette de fonctionner avec les grandes entreprises et laisser de côté les nationaux en difficultés de développement démontre le mépris que certains membres du gouvernement continuent d’entretenir au sein de leur département en dépit des orientations du premier ministre chef du gouvernement Raymond Ndong Sima qui ne cesse de marteler l’urgence et la nécessité d’entretenir des relations étroites avec les partenaires sociaux et économiques. Il s’agit pour Raymond Ndong Sima de tout mettre en œuvre pour détendre l’atmosphère déjà incertains durant des années avec les pratiques du pouvoir déchu. La prise de pouvoir par les militaires devrait conduire à l’établissement d’une nouvelle base de relation avec les forces vives de la nation et donner ainsi l’opportunité et la chance à tout le monde. Dans ce contexte, pour le premier ministre, les choses doivent changer. Et le changement doit commencer par les membres du gouvernement dans leur mode de fonctionnement. Le ministre de l’industrie devrait dès lors intégrer cette logique imprimée par son chef, en vue d’un Gabon nouveau, qui se construira avec la participation de toutes ses filles et ses fils.

« Nous avons été au forum de l’industrie. Bien que l’initiative soit louable et nous ait permis de comprendre les mécanismes erronés de fonctionnement des institutions bancaires au Gabon, il n’en demeure pas moins qu’organiser un tel événement en écartant les organisations patronales des PME, est une violation des principes de la Charte de la transition qui prône des politiques publiques inclusives. Il ne fait lombre d’aucun doute qu’il ne s’agit plus de faire de la politique pour le Gabon des Gabonais, mais cette politique est faite pour le Gabon de ceux qui militent pour la fuite quotidienne de nos capitaux.

Cet événement ressemble à un détail prêt, au fameux salon de l’industrie qui avait été organisé en novembre 2022, par le ministre Pacôme Moubelé pour soutenir les industriels en écartant catégoriquement les acteurs qui militent au quotidien pour l’instauration d’une justice économique. A cette allure il est évident que la venue à la tête du département de l’industrie d’un ministre issu du coup de libération du 30 août 2023, n’aurait rien changé aux attentes des organisations patronales des PME. «  »Nous ne pouvons nous empêcher d’interpeller le premier ministre sur la pérennisation des mauvais traitements à l’égard des nationaux qui seraient en train de se mettre en place au ministère de l’industrie. La question est de savoir pourquoi un ministre de la transition voudrait reproduire le même modèle de fonctionnement que ses prédécesseurs. Lorsqu’il ne sera plus en fonction qui se chargera de veiller à l’application de toutes les mesures qui auront été prise pendant son passage à la tête du ministère s’il doit systématiquement nous ignorer. Nous avons été clair pendant notre intervention à ce forum. Tous les efforts qui sont déployés à chaque fois pour ces industriels, le sont en faveur des illégaux et des investisseurs qui estiment avoir des droits et aucune obligation sociale et économique envers les partenaires locaux. Le gouvernement depuis des années déploie ainsi à chaque fois des efforts pour des illégaux. Nous pensons le moment venu pour changer les choses et écouter des voix contradictoires.  » Ces propos sont ceux du président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) Emmanuel Zué.

Paul Essonne

Journaliste

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