Léandre Nzue, ancien maire de la commune de Libreville, a choqué la scène politique gabonaise en annonçant sa démission du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Lors d’une conférence de presse le dimanche 24 mars 2024, Nzue a exprimé son désaccord avec la gouvernance du parti et son mépris pour les valeurs fondamentales. Sa décision, motivée par son respect pour les fondateurs du parti et son refus d’être complice d’une gestion jugée bananière, marque un tournant significatif dans la politique gabonaise.
Nzue a souligné son souci pour l’histoire et l’héritage des pères fondateurs du PDG, une préoccupation qui l’a conduit à prendre cette décision courageuse. Il prévoit de remettre sa lettre de démission au secrétaire général adjoint 1 du PDG, Luc Oyoubi, conformément aux statuts du parti. Ses reproches à l’égard de ses anciens camarades incluent leur absence de soutien lors de ses démêlés judiciaires et le récent « activisme inapproprié » du parti, confirmant à ses yeux son inaptitude au changement.
En plus de sa démission, Nzue a annoncé son soutien au Comité pour la Transition et la Restauration des institutions (CTRI), qui lui a permis de retrouver sa liberté après trois ans de prison. Il envisage également de poursuivre ses activités politiques en lançant une association politique, économique et sociale baptisée « Ensemble pour la Restauration ». Cette initiative, symbolisée par l’unité et la restauration des valeurs, vise à rassembler les forces vives de la nation gabonaise dans un effort collectif pour reconstruire et revitaliser les institutions et les valeurs morales.
Le départ de Nzue du PDG laisse présager des changements significatifs dans le paysage politique du Gabon. Son acte courageux remet en question la direction du parti au pouvoir et ouvre la voie à de nouvelles alliances et initiatives politiques. Alors que le Gabon continue son chemin vers un avenir politique incertain, l’action de Nzue pourrait marquer le début d’une ère de renouveau et de renaissance pour la nation gabonaise.
