Mesures d’accompagnement aux populations : L’exemple de la RDC.

S’il est normal qu’à l’instar des autres pays touchés, le gouvernement gabonais se doit de prendre des mesures appropriées,  mais force est de constater que certaines d’entre elles sont totalement inadaptées aux réalités gabonaises et ont permis aux forces de l’ordre de racketter les citoyens et de se livrer à des violations systématiques des droits fondamentaux de l’homme.

Le comité de veille mis en place pour l’occasion a montré ses limites par le fait de ne pas impliquer dans leurs actions la société civile. C’est ce qui explique l’amateurisme de ce comité dans ses prises de décisions. 

D’abord les mesures concernant le couvre-feu et la régulation des transports en commun et les véhicules à usage personnel avec son lot de diminution de nombre de passagers. Ensuite, la mesure portant fermeture des marchés, des restaurants, établissements scolaires, des Eglises ; une mesure mise en exécution sans la prise en compte des conditions de vie de 80% de la population gabonaise. Ces derniers feront ainsi les frais de ces décisions unilatérales et non consensuelles.

Cependant, empêcher ces gens de se livrer à aucune activité, c’est les condamner à une mort certaine ; là aussi, les autorités peuvent réfléchir à des solutions alternatives permettant de concilier les impératifs de protection de la population contre la pandémie et les besoins vitaux de cette population. Les milliards pompeusement annoncés pour la lutte contre le Covid-19 ne peuvent-elles pas servir à financer ces mesures d’accompagnement ?

En effet, tout individu a droit à la vie, à l’intégrité de sa personne, à la sécurité, à la liberté, à la protection de sa vie privée et de ses biens. Il suffit de prendre exemple sur la République Démocratique du Congo (RDC).

En effet, dans un communiqué en date du 31 mars 2020, le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat de la RDC, Pius Muabilu Mbayu Mukala annonce que consécutivement aux mesures d’urgence prises par les gouvernement de la République afin d’alléger les charges des ménages en cette période de crise liée à la pandémie de Coronavirus, qu’il est interdit aux propriétaires immobiliers de déloger tout locataire qui n’aura pas honoré ses engagements de la période de mars à juin 2020.

Cette mesure vise à préserver la paix sociale et à réduire les risques de contagion. Tout contrevenant à cette mesure subira la rigueur de la loi.

Obone Flore

Journaliste

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