« Méfiez-vous des hommes qui parlent beaucoup et bien ! Ils ne posent jamais d’actes ! » dixit Norbert EPANDJA.

L’avion, la voiture, la montre, le téléphone, l’ordinateur, l’Internet, etc., ce sont des actes posés par des hommes qui ont mis leurs cerveaux au service de l’humanité ; ils n’ont pas crié leurs projets d’invention sur tous les toits avant de les réaliser. La parole sans acte ne vaut absolument rien !

Dans ses envolées lyriques, Monsieur Alain Claude Bilie By Nze, nouveau Premier Ministre d’Ali BONGO, n’a pas de cesse de nous rabâcher les oreilles avec cette assertion : « l’élection présidentielle de 2023 sera transparente ».

Monsieur Alain Claude Bilie By Nze, m’aurait sans doute convaincu, si la concertation organisée par Ali BONGO, et dont il a été l’un des co-présidents, avait traité des questions de transparence électorale pour lesquelles elle avait été demandée par une frange de l’opposition responsable, et s’il avait remis en question l’élection du président du CGE qui a été faite en violation de l’article 12 de la loi électorale. Mais hélas, il n’a rien fait de tout cela.

Sur cette dernière question, je lui accorde quand même le bénéfice du doute, car il n’est pas trop tard pour mieux faire les choses : Alain Claude Bilie By Nze peut toujours intervenir auprès de la Cour constitutionnel pour demander l’annulation de l’élection de Mr Stéphane BONDA, s’il veut donner un peu de la crédibilité à sa promesse d’une élection présidentielle transparente au Gabon.

D’ailleurs, les lois et les institutions sont faites par les hommes, on peut toujours les modifier. Normalement, une décision de la Cour constitutionnelle ne devrait être susceptible d’aucun recours que lorsqu’elle est juste, mais pas lorsqu’elle est entachée d’irrégularité comme la dernière élection du Président du CGE.

Tout dernièrement, la Cour constitutionnelle a modifié unilatéralement la Constitution pour y introduire la notion d’« indisponibilité temporaire » pour sauver le régime BONGO-PDG. Elle peut en faire autant pour sauver la démocratie et la paix sociale en annulant cette élection du Président du CGE.

Je précise que je n’ai rien contre mon frère Stéphane BONDA, dont l’élection à la présidence du CGE a été validée par la Cour constitutionnelle concomitamment avec l’ouverture de la concertation d’Ali BONGO. Mais nous sommes dans un domaine très sensible où les actes que posent certains responsables du PDG mettent en danger la paix sociale et la stabilité politique. Chacun de nous doit y mettre du sien pour que ce qui arrive chez les autres ne nous arrive pas.

Même, Madame Marie Madeleine MBORANTSOUO, Président de la Cour constitutionnelle, doit comprendre que, les gabonais qui s’en prennent à elle, n’ont rien de personnel contre elle. C’est une compatriote qui mérite d’être respectée et aimée. Mais nous sommes contre ses décisions iniques qui n’ont qu’un seul objectif : la pérennisation du régime BONGO-PDG.

Il y a encore des gabonais qui aiment notre pays, et j’en fais partie. D’où mon combat pour la paix, la démocratie et l’alternance pacifique au pouvoir et le changement de régime au Gabon.

Norbert EPANDJA

Président du Collectif du Haut-Ogooué Libéré

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *