Faisant suite à la Note de référence N° 001/PDG/SG/SGA1 du 16 février 2024, relative à l’organisation des assises d’autocritique et de refondation du Parti Démocratique Gabonais ainsi qu’à la célébration de son cinquante sixième anniversaire , je me permets de vous adresser ces quelques mots.
Conformément à votre note de référence, je vais me pencher sur les points suivants : « Dénonciation, contexte, objectif et financement ».
Avant que d’aborder les points susmentionnés, je vous fais ces quelques rappels et observations sous forme de questionnement :
Jusqu’à preuve du contraire, Ali BONGO ONDIMBA est toujours Président du PDG et Steeve NZEGHO DIEKO, Secrétaire Général. Tous les deux sont présents à Libreville et consultables à leurs domiciles respectifs en présentiel ou par les canaux de communication que nous connaissons.
Camarade Oyoubi,de qui prenez-vous ces orientations ?
Pourquoi refusez-vous de vous rapprocher de vos supérieurs hiérarchiques ?
Pourquoi ne faites-vous pas une tournée nationale pour la validation de ces travaux ?
Pourquoi faites-vous fi des statuts et du règlement intérieur de notre Parti?
Êtes vous des hors-la-loi au-dessus du PDG ?
Le PDG est un Parti structuré et organisé.
Permettez moi maintenant d’aborder les quatre points cités plus haut :
1- Dénomination
En effet, en tant qu’intérimaire votre rôle est d’assurer les affaires courantes telles que les festivités du 12 mars et autres actes administratifs.
Les questions de « refondation » ou de restructuration du Parti , du renouvellement des cadres sont dévolues au Congrès Ordinaire ou Extraordinaire, seule instance souveraine. Le 12 mars n’est pas le moment approprié, encore moins réglementaire pour traiter de ces questions. Les textes régissant le fonctionnement de notre Parti sont clairs.
2- Contexte
« La gestion approximative du Parti et de l’État » dont vous faites allusion ne date pas d’août 2023. Tout comme bien d’autres militants de notre Parti, vous et vos proches êtes également comptables de cette situation. Le bon sens aurait voulu qu’avant la tenue des élections générales du 26 août 2023, Oyoubi dénonce ces manquements. Il n’en était rien et pourtant vous étiez au parfum du fonctionnement du pays et du Parti. Cette cabale contre le DCP et le SG ne se justifie pas aujourd’hui. Vos intentions sont connues et seront vouées à l’échec.
3- Objectif
Votre objectif impose aux militants la voie à suivre, donne une orientation claire de ce qui doit se faire : la destitution du DCP et la dissolution du secrétariat exécutif.
Je vous rappelle, une fois de plus que conformément à nos textes, il n’y a que le président du Parti et le Congrès qui peuvent apporter ces grands changements. C’est pourquoi, je vous renvoie vers le DCP. Il est évident que l’application des textes n’est pas votre point fort.
Par ailleurs, je vous rassure, camarade Oyoubi que nous sommes au courant de vos intentions ; nous savons qui s’agite avec vous pour prendre la présidence du Parti et vous le secrétariat exécutif. Il n’en sera rien malgré l’instrumentation, la manipulation, la corruption des militants pour aboutir à vos fins.
Aussi, vous semblez oublier que la dissolution du secrétariat exécutif entraîne de facto la dissolution de tous ses membres, vous y compris, des cadres jusqu’aux organes délibérants. Autrement dit, puisque vous souhaitez la dissolution du secrétariat exécutif dont vous faites partie, vous n’êtes plus légitime de parler en son nom. Vous êtes dans l’illégalité totale et en contradiction avec vous-même. Cette chasse à l’homme n’a pas lieu d’être.
Un rappel tout aussi important et en adéquation avec les instructions du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, SE le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en temps de transition, il y a ni majorité ni opposition. Par conséquent, le Parti n’a pas vocation à participer à la transition mais plutôt à mener librement ses activités sans créer un clivage politique.
4- Financement
Je tiens à informer les militants de notre Grand Parti que depuis que vous assurez l’intérim du secrétariat exécutif, vous avez décaissé près de 350.000.000 FCFA. Une petite partie de cette somme a été consacrée pour le paiement des arriérés de salaire du personnel permanent de votre cabinet, laissant pour compte les personnels des autres cabinets, de l’exécutif local et des loyers impayés. C’est à votre actif.
Cependant, il nous paraît normal de vous demandez ce que vous avez fait du reste d’argent. Nous souhaitons que vous nous fassiez un bilan financier de votre gestion du Parti. Le personnel permanent à Libreville et à l’intérieur du pays souffre,les bailleurs menacent de nous déguerpir de leurs locaux. Nous attendons votre communication à ce sujet.
En outre, vous demandez aux cadres du Parti de financer ces assises. Où est l’apport du Parti ?
Vous appelez régulièrement les cadres du Parti et les fédéraux à des séances de travail par visioconférence. Qui paie ?
Revoyez votre copie.
En guise de conseils, je vous demande en votre qualité d’intérimaire:
– d’aller vers le DCP et le SG pour prendre les orientations ;
– concentrez-vous sur la gestion des affaires courantes : paiement du personnel permanent, paiement des loyers, actes administratifs et animation du Parti (organisation du 12 mars);
– débarrassez-vous de l’idée de vouloir renverser le DCP et le SG ;
– si tout ceci ne vous convient pas, vous et vos amis, démissionnez du Parti.
Salutations militantes !
Jacquelin BEDJITSI,
MCN de la fédération Ébandangoye,
1er arrondissement de la commune de Makokou, Province de l’ Ogooué-Ivindo.