La problématique du conflit hommes-éléphants a été au centre des discussions entre le deuxième maire adjoint de la commune de Makokou Patrick Hervé Imbonda Matoumbou, les chefs des quartiers et les notables du 1er arrondissement. Cette préoccupation reste le point majeur en prélude au dialogue national prévu à Libreville.
Pour le deuxième maire, le décret no 0083 du 12 juillet 2021 fixant les conditions des battues administratives est inapproprié au regard de la procédure alourdie. « Nous souhaitons que lors des prochaines assises, ce décret soit revisité et que les compétences soient restituées à chacune des personnes habilitées à réagir de façon prompte à la situation. » « Car, il s’agit d’une question de sécurité physique et alimentaire » a-t-il déclaré. Il poursuit en disant « nous n’avons que nos yeux pour pleurer nos morts, comme nous le constatons aujourd’hui dans nos villages ».
En effet, les populations estiment qu’il faut envisager les battues administratives organisées, car la solution des barrières électriques a démontré ses limites. Les quartiers de Makokou sont confrontés à des assauts quotidiens des éléphants, qui provoquent une psychose générale au sein des populations. Par ailleurs, le chef de quartier Bienvenue Marie Hortense Koyo a affirmé que « la battue administrative est la meilleure solution face au conflit homme-éléphant, car l’éléphant dépasse son cadre et nous menace désormais dans nos domiciles ».
Cette rencontre fait suite à la plainte introduite auprès du gouverneur de province de l’Ogooué Ivindo par les habitants de Mbolo, un quartier de la ville de Makokou.