Suite au scandale qui a récemment éclaté à l’Hôtel de ville de la Commune de Libreville relatif à la signature d’une série d’arrêtés controversés et antidatés effectuée par le Délégué Spécial sortant de cette institution municipale, Jude Ibrahim Rapontchombo, Le ministère de l’Intérieur, figure tutélaire des collectivités locales, aurait donné l’ordre de procéder à l’annulation desdits arrêtés, indique une source ministérielle.
Du côté du Secrétariat Général de la Mairie de Libreville, cette information n’est pas démentie. Sur les 11 arrêtés qui ont été illégalement signés par le DS sortant, la majorité d’entre eux ont été mis sous le coude, car jugés antidatés et truffés d’irrégularités .
En effet, l’arrêté N° 0209, portant engagement, avancements au choix et nominations, dont nous avons reçu copie, signé le 30 avril 2025 de la plume du DS Jude Ibrahim Rapontchombo figurent les noms de 89 agents qu’il aurait recrutés.
Selon nos informations, à l’origine il s’agissait du recrutement d’une dizaine de personnes exerçant dans les métiers de manutention, de gardiennage, manœuvre et technicienne de surface.
Mais le lundi 12 mai, lors d’une réunion restreinte ayant réuni les DS sortant et entrant ainsi que les adjoints et le SG, que le scandale éclate ! La liste initiale avait fait place à une autre regroupant plusieurs proches, amis et connaissances du DS sortant ainsi que celle de quelques adjoints et hauts responsables de l’administration municipale.
Il faut souligner que ces engagements irréguliers effectués par Rapontchombo et compagnie, étaient plafonnés pour beaucoup d’entre eux à l’indice du grade supérieur classe unique ( indice 1465 ) alors que cela est contraire aux dispositions en vigueur.
Dans cette liste, on peut y observer des faits extraordinaires où des manœuvres, ayant bénéficié des avancements aux choix, sont catapultés attachés d’administration et inspecteurs municipaux.
Fait encore plus surprenant et révulsif, ces nouvelles recrues sont exemptées de la période de stage probatoire et sont immédiatement titularisées ou confirmées dans leurs emplois ( membres de cabinets des DS ). Quand ces recrutements arbitraires et illégaux sont faits par un membre de la transition ( CTRI ), dont sa mission contenue dans sa feuille de route, consistait à assainir l’environnement municipal, on ne peut que s’interroger.
Dans tous les cas Jude Ibrahim Rapontchombo devrait répondre de ses actes, militaire ou pas, membre du CTRI ou pas, devant la loi tous sont égaux. Ayant géré la mairie de Libreville comme une épicerie familiale, les services compétents doivent jouer pleinement leur partition.