L’ONU souligne les atrocités dans les prisons gabonaises

Une délégation onusienne récemment de retour d’une évaluation au Gabon a fait des constatations alarmantes sur les conditions de détention dans le pays. Cette mission, conduite par le sous-comité de l’ONU pour la prévention de la torture, a visité dix-huit établissements de privation de liberté, dont des prisons, des commissariats et des centres psychiatriques. Les représentants ont été choqués par ce qu’ils ont qualifié de conditions de détention « horribles et déplorables ».

La mission de l’ONU souligne notamment la surpopulation carcérale et la durée excessive de la détention provisoire, qui enfreignent les droits fondamentaux des détenus, particulièrement ceux présumés innocents. Malgré la ratification par le Gabon de la convention des Nations unies contre la torture en 2010, les conditions de détention n’ont pas montré d’améliorations significatives depuis l’inspection précédente en 2013.

Lionel Engonga, président de l’ONG SOS Prisonniers, confirme ces conclusions en décrivant une situation chaotique à la prison centrale de Libreville, où la surpopulation contraint certains détenus à un sommeil en roulement. Il met en lumière les lacunes du code de procédure pénale, qu’il considère comme étant trop répressif et appelant à une révision urgente.

Dans un contexte de pressions internationales et nationales croissantes, le gouvernement gabonais annonce des mesures visant à améliorer la situation carcérale. Le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, assure que des révisions législatives sont en cours pour désengorger les prisons et réduire la surpopulation. Ces efforts font suite aux recommandations du symposium de la justice organisé précédemment par le gouvernement.

Malgré ce tableau sombre, une lueur d’espoir émerge avec l’annonce d’une grâce présidentielle pour environ un millier de détenus et la création prochaine d’une commission nationale des droits de l’homme. Ces initiatives sont saluées par le comité de l’ONU, offrant ainsi une perspective positive pour l’amélioration des conditions de détention au Gabon.

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